
Dans une circulaire datant du 19 juin (N°003), flanquée du cachet «Très urgent » en rouge, le ministre des Sports, Walid Sadi, a adressé une directive ferme à l’ensemble des fédérations sportives nationales : à partir de la saison prochaine, tous les sportifs doivent obligatoirement présenter un certificat médical négatif attestant de l’absence de consommation de drogues ou de substances altérant les facultés mentales. Clair, net et précis.
Cette mesure ne concerne pas seulement le football comme cela été interprété initialement. Il concerne toutes les disciplines et indifféremment les deux sections (Hommes et Femmes). Elle s’appliquera en effet sans exception à l’ensemble des disciplines sportives. Outre les athlètes, sont concernés également les membres des staffs techniques ainsi que les arbitres.
Le ministère justifie cette décision par sa volonté de préserver l’intégrité physique et morale des sportifs et leurs encadrants et réaffirmer l’éthique sportive dans toutes ses composantes. La lettre ministérielle insiste sur le fait que tout manquement à cette obligation pourra entraîner des sanctions sévères, allant jusqu’à l’interdiction à vie de pratiquer dans les clubs agréés par l’État.
Dans cette logique de rigueur, des contrôles inopinés sont également prévus. Des équipes médicales pourront effectuer des tests sur les joueurs et les encadrements directement au sein des clubs, sans préavis. Aussi, des certificats médicaux attestant l’absence de produits illicites dans les prélèvements sanguins des athlètes constitueront une pièce obligatoire dans les dossiers de qualification de ces derniers.
En imposant ce cadre sanitaire, éthique et inédit, le ministre des Sports veut mettre fin à l’impunité régnante. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler qu’il y a moins d’un mois un joueur algérien fait l’objet d’une suspension conservatoire de la part de la Confédération africaine de football (CAF) après un test anti-dopage qui a révélé la présence de traces de drogue dure dans le sang.
A.A.A