
D'anciens compagnons de l'ancien président du club de football, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), Mohand cherif Hannachi, décédé vendredi, ont été unanimes à dire que ce passionné de son club de toujours, la JSK, est «une perte pour le football algérien». Des coéquipiers de terrain ou partenaires et collègues à la direction du club qu'il a intégré en 1993, tous évoquent «un homme passionné par le football et dont le seul intérêt était la JSK à laquelle il a consacré sa vie». Joueur puis dirigeant du seul club où il a évolué durant sa carrière jusqu'en 2017, son nom est devenu inséparable de celui du prestigieux club du Djurdjura. «On ne peut évoquer la JSK sans évoquer Hannachi» fait remarquer, en pleurs, Khalef Mahieddine, ancien coéquipier et ami du défunt. «Moh Cherif était l'homme de la JSK. Toute sa vie, il l'a vécue à la JSK et pour la JSK, à laquelle il s'est entièrement donné, lui et toute sa famille d'ailleurs, qu'il avait entraînée dans sa passion», témoigne l'ancienne gloire du club qui parle de la perte d'«un frère». Une peine partagée par Mouloud Aiboud, autre ancien coéquipier du défunt sur le terrain pendant une dizaine d'années, qui évoque un «vrai bagarreur sur le terrain pour défendre les couleurs du club». «C'était un fonceur hors-pair sur le terrain et un dirigeant qui a fait ce qu'il pouvait pour donner au club sa grandeur», témoigne-t-il. Illustrant cet amour du défunt pour le club, Iboud rapporte que «blessé sérieusement à la tête lors d'un match face à l'USM El Harrach, il l'avait exhorté à se faire remplacer pour être soigné, mais il avait refusé et avait poursuit la rencontre jusqu'à la fin». De son côté, Hakim Meddane, ancien joueur du club et son manager par la suite, se rappelle «un homme qui a consacré toute sa vie au football et un mordu de la JSK qu'il a conduite au firmament des titres aux plans national et continental». L'ancien meneur de jeu du club durant les années 90, qui a côtoyé le défunt à la direction du club, considère que Hannachi était «le dirigeant naturel de la JSK», regrettant, par ailleurs, sa sortie de la direction des affaires du club. Même impression chez Fawzi Moussouni, qui a évolué au sein du club en tant que joueur puis entraîneur, sous la direction de Hannachi, qui évoque «un grand homme qui avait les intérêts du club à cœur». Il ajoute qu'avec Hannachi, il a passé «beaucoup de bons moments et connu d'immenses joies» au sein du club de la Jeunesse Sportive de Kabylie, cher au défunt. Rachid Hamoutène, journaliste sportif et supporter du club, témoigne «d'un amour excessif» du défunt pour la JSK au point, dit-il, de «n'accepter aucune critique envers le club dont il est une figure emblématique». «Fin connaisseur des rouages du football qui perd en lui une valeur, Hannachi s'est toujours démené pour défendre au mieux les intérêts de la JSK et n'hésitait pas à frapper fort et même à faire mal quand ses intérêts étaient menacés», a-t-il ajouté.