
La large victoire du MC El-Bayadh face à l'Entente de Sétif, jeudi, en ouverture de la 17e journée (3-0), est l'arbre qui cache la forêt. Bien que confortablement logé à la très confortable 8e place du classement général, le MCEB connait une crise financière étouffante que les joueurs ont révélé à travers une action de contestation peu commune dans nos stades après avoir enlevé et déposé leurs maillot à même la pelouse au coup de sifflet final. Une action que le président du club Abdelkader Dahmani soutient du reste, estimant que le club est un laissé-pour-compte, pour reproduire ses dires, du football algérien.
Dans des déclarations à la presse, le dirigeant a révélé, en effet, que "MC El-Bayadh vit de l'aumône. Nos deux derniers déplacements, à Alger et à Tizi-Ouzou, ont été pris en charge par le CRB et la JSK. Alors que l'Etoile Sportive de Ben Aknoun a offert un stage, tous frais payés, à notre équipe réserve. Aujourd'hui, je peux attester Ie MCEB est le seul club qui n'a pas bénéficié de l'argent des sponsors. Les joueurs ne sont pas payés. Faut-il justement un autre drame pour qu'on agisse ?", a déclaré Dahmani amer. Ce dernier espère un geste des sponsors et des autorités pour que le club puisse finir la saison tranquillement. Surtout qu'en matière de résultats, il fait aussi bien que certains clubs mieux lotis financièrement.
Achour Ait Ali
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Les joueurs tirent la sonnette d'alarme
Le défenseur central du MC El-Bayadh tire la sonnette d'alarme. " On ne peut plus continuer comme ça. La situation est très difficile. Depuis le début de la saison, le Mouloudia souffre de manque de moyens.
Cela fait pratiquement cinq mois que les joueurs sont sans salaire. Ce n'est pas facile pour les athlètes de se concentrer sur leur travail et de continuer d'évoluer dans la sérénité. Le président du club, avec qui nous avons eu plusieurs réunions, fait de son mieux pour essayer d'attirer les sponsors à défaut d'un sérieux investisseur.
Il est à jour avec les joueurs pour ce qui est des primes de matchs. Cependant, il ne peut pas faire plus. Le club attend toujours une société pour lui céder des parts des différents actionnaires", a déclaré Mohamed El-Amine Barka, avant de revenir sur les longs trajets effectués par bus et l'accident de circulation dont l'équipe a été victime dernièrement. " Faute de moyens, l'équipe est contrainte de faire ses différents déplacements par bus. Les trajets durent parfois jusqu'à 18 h. Je ne vous cache pas que l'équipe voyage avec la peur au ventre.
D'autant plus que l'équipe a déjà subi un tragique accident de la crculaton, qui a coûté la vie à deux personnes. Je ne cherche pas à exploitater ce douloureux événement pour parler de la crise que vit le club. Je parle d'une situation grave, en lançant un appel de détresse. Les autorités locales doivent soutenir cette formation", a indiqué le joueur de 30 ans, à l'issue du match face à l'Entente de Sétif.
M. S. N.