
C'est une cérémonie pour le moins grandiose, qui a mixé sport, culture et traditions algériennes, sur des aires musicales du répertoire national, moderne et ancien.
C’est parti pour la première édition des Jeux scolaires africains. Hier soir, tous les yeux étaient rivés sur la coquette Annaba, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de cette événement majeur pour la jeunesse du continent. Le coup d'envoi de ces joutes, placés sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, a été donné en présence d'une délégation gouvernementale, avec à sa tête le ministre des Sports, Walid Sadi, accompagné de Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse, ainsi que du directeur des Jeux, Amar Brahmia, et des représentants du CIO, de l'ACNOA et de l'ISF. La première d'un ambitieux projet visant à développer et à promouvoir le sport africain, par une minutieuse détection, un encadrement, une formation efficaces et une meilleure prise en charge des carrières. L'Algerie, carrefour incontournable pour le développement du continent, tous secteurs confondus, s'impose ainsi comme rampe de lancement d'un programme d'avenir pour les jeunes talentueux athlètes africains.
C'est une cérémonie pour le moins grandiose, qui a qui mixé sport, culture et traditions algériennes, sur des aires musicales du répertoire national, moderne et ancien. La partie spectacle était rythmée par les exhibitions sportives et artistiques proposées par les différentes troupes d'animation, dont les chanteurs Chemsou Freeklane, Salim Chaoui, où encore le rappeur d'Hippone Azzou. Dans l'ensemble, une fête chaleureuse et assez sympa, riche en couleurs et en sons, à laquelle ont été conviés les habitants de Annaba la coquette. L'accès au tribunes du stade du 19 Mai-1956 était, pour rappel, gratuit. Par ailleurs, l'entrée des délégations officielles, avec leurs emblèmes nationaux, les serments des différents acteurs de cette manifestation sportive, à l'image des représentants des athlètes où encore celui des juges, les discours des officiels ont constitué les moments forts de la partie protocolaire de cette cérémonie.
L'idée d'une manifestation sportive d'envergure, rassemblant les jeunes athlètes scolarisés du continent, est le fruit d'une initiative conjointe de l'Association des Comités nationaux olympique africains et de la Fédération internationale du sport scolaire, scellée l'été dernier, à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris-2024, par une conversation officielle saluée par le CIO. Ce rendez-vous important servira de tremplin pour les jeunes talents du continent, en prévision d'une grande carrière internationale. «Nous portons aujourd’hui une responsabilité historique : celle de poser les bases d’une tradition nouvelle au sein du mouvement sportif africain. Celle d’un rendez-vous continental dédié à l’excellence scolaire et sportive. Celle d’un espace d’échange, d’émulation, de paix et de fraternité pour les jeunes du continent. Ensemble, faisons de ces premiers Jeux africains scolaires une référence, un modèle, un symbole fort de ce que l’Afrique sait entreprendre et réussir lorsqu’elle est unie», avait souligné le président de l'ACNOA, l'Algérien Mustapha Berraf, à Alger, à la veille du Congrès de l'institution en question, au printemps dernier. Pour la concrétisation de ce projet, les plus hautes instances sportives du continent africain ont fait confiance à l'Algérie, connue pour ses capacités à abriter des manifestations sportives d'envergure. D'autant plus que les délais étaient trop courts. Seule l'Algérie était capable de relever le défi, en moins de cinq mois. Il faut dire que les autorités du pays ont honoré leurs engagements, en mettant à la disposition des organisateurs tous les moyens, financiers, logistiques et infrastructures nécessaires à la réussite de ce rendez-vous.
Ainsi, environ 2.800 athlètes, représentant 50 pays, prendront part à cette première édition, qui se déroulera dans cinq villes, à savoir Annaba, Skikda, Constantine, Sétif et Alger, pour les épreuves de tennis. Un record qui sera sans doute difficile à égaler.
R. M.