
En dépit de l’état de vacance qui prévaut au sein du bureau fédéral de la FAF après la démission de sept de ses treize membres, soit plus de la moitié, la situation n’a pas évolué d’un iota. Face à cette impasse, au moins deux solutions de sorties de crise sont possible. Explication. S’il est certain que la réunion statutaire du BF du 29 avril 2022 est la dernière du bureau exécutif de Charaf-Eddine Amara, il n’en demeure pas moins que ce dernier continue à vaquer à ses tâches au sein de la FAF comme si de rien n’était. Alors que beaucoup d’observateurs s’attendaient à la dissolution pure et simple du bureau fédéral conformément à la loi 13-05 sur le sport, force est de constater que près d’une semaine après la démission d’un septième membre du bureau fédéral, les choses sont restées en l’état. Aujourd’hui, le bureau fédéral est de facto dissout. Bien qu’officiellement, ce constat n’a pas été fait, il n’en demeure pas moins que dans la réalité, la sentence est tombée dès lors que le BF ne peut plus se réunir, statuer ni amender. Par conséquent, il y a comme un air de vacance, nous l’écrivions, qui plane à la FAF ces derniers temps. Que faire dans ce cas ? Techniquement, deux solutions peuvent éventuellement sortir la FAF de cette impasse. Primo, que les deux tiers de l’assemblée convoquent une AG extraordinaire avec comme mot d’ordre la mise en place d’une commission électorale qui aura pour mission la préparation de l’assemblée générale élective. Deuxio, désigner un directoire pour gérer les affaires courantes de la FAF jusqu’à la tenue d’une assemblée générale élective. Cette solution, la plus probable en présence d’un vide juridique dans les statuts de la FAF, a été appliquée sur plusieurs fédérations. L’exemple le plus récent est la fédération de handball. Il subissait une troisième option, à savoir désigner Mohamed Maouche comme intérimaire jusqu’à l’élection d’un nouveau président, mais cette éventualité ne se pose concrètement plus dès lors qu’il n’y a plus de bureau fédéral et que Charaf-Eddine Amara insiste pour remettre son mandat à l’assemblée. Sur le principe, l’actuel président de la FAF, - il a annoncé sa démission le 30 mars 2022 - voudrait s’en tenir à la feuille de route tracée lors de la session statutaire du bureau fédéral du mois d’avril dernier. C’est-à-dire que les différentes assemblées seront maintenues à leurs dates. En résumé, l’assemblée générale extraordinaire est maintenue pour le 2 juin prochain avec à son ordre du jour l’approbation des nouveaux statuts et du code électoral de la FAF. Si modification il y a, c’est dans le menu de cette dernière qu’elle interviendra avec éventuellement l’inclusion d’un point inhérent à la vacance du bureau fédéral ; l’assemblée ayant également pour vocation de statuer de son destin. Ce qui n’est, sauf revirement de situation, pas prévu. Et dans ce cas, on attendra l’assemblée générale ordinaire du 16 juin. Celle-ci ayant pour ordre du jour, l’approbation des bilans moral et financier de l’exercice 2021 ainsi que le budget prévisionnel de l’exercice 2022. Elle devrait néanmoins voir Charaf-Eddine Amara et les membres de son exécutif restant lui remettre leur mandat. Une commission électorale sera alors désignée pour préparer l’assemblée générale élective du 7 juillet 2022. Mais cette feuille de route risque d’être froissée par la FIFA qui n’a toujours pas dit si les statuts qui lui ont été proposés pour examens sont en adéquation avec ses propres statuts. D’où le flou régnant…
Achour Ait Ali