Avec 37 buts en 77 matches, il devient le meilleur buteur de l’histoire de la sélection : Slimani, c’était écrit

En inscrivant un doublé, vendredi, face au Niger (6-1), Islam Slimani a dépassé Abdelhafid Tasfaout et est devenu le buteur historique de l’équipe nationale avec 37 buts. Un grand achèvement qui vient couronner des années de travail acharné, de pérennité et du don de soi. 
C’était écrit. Islam Slimani est entré, vendredi dernier, un peu plus dans la légende du football algérien. En inscrivant un doublé face au Niger, il devient le meilleur scoreur de l’équipe nationale avec 37 buts en 77 sélections. Jamais aucun autre joueur avant lui, de Abdelhafid Tasfaout (36 buts) aux légendaires Lakhdar Belloumi (28 buts) et Rabah Madjer (28 buts) n’ont fait mieux. C’est pourquoi la date du 8 octobre 2021 devrait être inscrite dans les annales de l’Equipe nationale friande, elle aussi, des chiffres et des records. Et c’est sans doute le profil atypique de Islam Slimani qui rend d’autant plus belle cette histoire. Car l’actuel attaquant de l’Olympique Lyonnais n’était pas naturellement prédestiné à une telle carrière. Avec un cursus footballistique loin des standards, et une arrivée tardive dans le football de l’élite, l’ancien joueur du CRB n’a fêté sa première sélection qu’à l’âge de 25 ans. Et encore, il aura fallu qu’un homme croit en lui : Vahid Halilhodzic. Le technicien bosniaque, qui avait emmené l’Algérie au second tour du Mondial-2014, avait vu en Islam Slimani ce que les autres ne voyaient pas forcément. Il a flairé chez lui un sens aigu de buts et a décidé d’en faire un attaquant attitré au front de l’attaque des Verts. Une petite poussette dans le dos… et le reste appartient à l’histoire.
Car si Vahid Halilhodzic a eu le mérite d’avoir donné sa chance à Islam Slimani, celui-ci l’a saisie et ne l’a jamais laissée passer. Même lorsqu’on le croyait égaré, fini, il arrive à chaque fois à rebondir comme s’il avait, tel un chat, neuf vies. Et Dieu seul sait qu’il y avait des parenthèses malheureuses dans sa longue carrière. Aussi bien à Newcastle (4 matches, 0 but), qu’à Fenerbahçe (25 matches, 5 buts), ou pendant les six mois de «chômage» après son départ incompris de l’AS Monaco. Mais lui y croit. «Plus c’est dur, moins je renonce», a-t-il dit au micro de BeinSports à son arrivée à l’OL, à l’hiver 2021. C’est donc là où réside le secret. Dans sa faculté à faire face à l’adversité. 
Car en équipe nationale aussi, ça n’a pas tout le temps était la lune de miel. Il y avait en effet des moments de tensions, de doutes et de déceptions. Comme en 2015 sous les commandes de Christian Gourcuff qui n’en faisait pas forcément son premier choix. Ou encore à la CAN-2019 où il était relégué au statut de doublure de Baghdad Bounedjah. Mais dans tous les cas, Islam Slimani faisait contre mauvaise fortune bon cœur. A l’arrivée, il est encore là à empiler les buts et entretenir un peu plus sa légende. 
A 33 ans, il a incontestablement quelques belles pages à écrire. «C’est un rêve pour moi d’être le meilleur buteur de la sélection. Quand je revois ma carrière et ma jeunesse, c’est un rêve. C’est une fierté pour moi, mes parents et ma famille. Il faut croire en ses rêves pour les réaliser», disait-il à la fin du match. Qu’il continue à rêver et à nous faire rêver…
Amar B.

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