Ammar Ali Bensaâd, wali de Djelfa, à El Moudjahid : «Le président Tebboune a tenu toutes ses promesses»

Phs.:A-Asselah
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Entretien réalisé par : Karim Aoudia

El Moudjahid : Djelfa, capitale des Hauts-Plateaux, enregistre les premiers signes d'un développement local exceptionnel et jamais égalé depuis l'indépendance du pays, et que le président de la République a conforté par l'inauguration d'une série de projets vitaux, lors de sa visite du 29 octobre dernier. Votre avis, à ce propos ?

Ammar Ali Bensaâd : Permettez-moi, tout d’abord, de vous remercier de me donner cette aubaine d’aborder cet événement historique qui est la visite du Monsieur le président de la République à Djelfa. Effectivement, le président de la République a promis à la population de Djelfa, lors de la campagne électorale, qu’une fois élu, sa première visite à l’intérieur du pays sera ici à Djelfa. Cette visite réussie se distingue par la mobilisation des Djelfaouis venus massivement accueillir leur Président. Très satisfaite, la population avait jubilé de joie, et en retour, le président de la République a été lui très enthousiaste et très content de la qualité de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Un accueil sincère de bon cœur qui relève de la réalité du comportement, des réflexes sociaux et des valeurs de Djelfa. Cette wilaya aux caractéristiques et aux spécificités singulières et pour laquelle les autorités suprêmes du pays, à leur tête le président de la République, accordent un intérêt particulier. C’est une wilaya qui occupe une position géostratégique, épicentrale qui est située au cœur de l’Algérie et qui relie non seulement le nord et le grand sud, mais aussi l’est à l’ouest du pays, à travers la bande des Hauts-Plateaux. Djelfa, c’est aussi une wilaya qui recèle d’importantes richesses naturelles en mesure de la hisser en tant que véritable locomotive de développement et un levier très porteur sur le plan de la relance économique. Cette wilaya continent, qui couvre une superficie de 32.000 km², soit l’équivalent d’un pays comme la Suède, est aussi très ouverte, et là c’est important de le souligner, à tous les créneaux de l’investissement. Dans cette optique, et dans le cadre de la vision stratégique, et notamment les perspectives du développement du Schéma national de l’aménagement du territoire, la wilaya de Djelfa aura à jouer un rôle prépondérant en tant qu’axe révolutionnaire de croissance et de progrès rayonnant, non seulement au niveau régional, c’est-à-dire les Hauts- Plateaux, mais également de portée nationale et même internationale, comme l’a réaffirmé le président de la République, qui suit personnellement l’évolution de la relance économique, comme celui de la dynamisation de l’investissement.

Pourrions-nous en savoir plus sur la dynamique de l’investissement créateur de richesse et de développement ici à Djelfa ?

C’est une dynamique amorcée, dans le cadre de la mise en œuvre prise par le président de la République, notamment celles édictées dans son instruction de décembre 2021 par laquelle il a chargé personnellement et exclusivement les walis d’accompagner et d’apporter tous les concours nécessaires en direction des investisseurs. On est donc conscients à l’unanimité que si l’on veut rehausser le niveau de nos wilayas, apaiser la tension et assurer l’équilibre territorial et une équité sociale, garantir l’apaisement et la cohésion, la seule alternative valable, c’est bien celle de l’investissement. Conscients et aussi redevables de résultats en tant que commis d’État. Pour preuve, l’instruction qui nous a été donnée par M. le Président a porté ses fruits au niveau de notre wilaya, à travers la commission de levée des contraintes, où sont déjà réglés quelques 136 dossiers de différents projets d’investissement, en prévision de leur mise en exploitation par la résolution de différents types de problèmes auxquels ils sont confrontés. La démarche engagée en la matière a permis en effet d’apporter les ajustements nécessaires, et de surcroît une résolution rapide des contraintes qui ont longtemps perduré pour des motifs que je qualifierai de fallacieux ou relevant de comportement bureaucratique qu’il faut bannir dans cette nouvelle Algérie. Le travail accompli par ladite commission nous a permis de relancer concrètement 54 investissements qui ont donné lieu à la création de 22.000 postes d’emploi sur le terrain sur les 136 dossiers résolus, y compris les documents administratifs, tels les permis de construire, les actes de concession, les certificats de conformité, les études d’impacts et des risques et autres paperasses. Aussi, et dans ce même chapitre traitant de l’investissement, il faut aussi mettre en relief le fait que des mégaprojets de dimension nationale ont été inaugurés par le président de la République, lors de sa visite à Djelfa.

Plus d’explication, si possible Monsieur le wali, concernant les caractéristiques qui distinguent ces mégaprojets en question, ainsi qu’au sujet de leur impact sur la dynamique de développement socio-économique en cours à Djelfa ?

Ils sont tous d’une importance vitale pour la population de Djelfa et celles des wilayas de la région. En tête de ces mégaprojets, figure le Centre anticancéreux (CAC) de Djelfa, dont la mise en service permettra de mettre définitivement un terme aux souffrances de ceux qui sont atteints par cette maladie et qui vivent le martyre. Nous avons, ici au niveau de la wilaya, des familles de malades dépourvues de moyens, démunies et très vulnérables qui sont dans l’incapacité totale de se déplacer à Blida ou à Alger, pour le traitement nécessaire. Les chiffres sont là et ils donnent froid dans le dos. Nous avons jusqu’à 540 cas de cancer enregistrés annuellement. D’où la nécessité de réaliser cette infrastructure importante naturellement de dimension régionale, soit au bénéfice des neuf wilayas environnantes. Réalisé dans un délai record, le CAC de Djelfa est d’une construction suivant de normes de qualité supérieure et n’a rien à envié aux infrastructures similaires qui existent de par le monde. C’est aussi le fruit d’une conception et d’une main-d’œuvre 100% algérienne. Une fierté nationale. C’est un hôpital de 120 lits où toutes les conditions d’une meilleure prise en charge du malade sont réunies. Il dispose de trois accélérateurs pour la radiothérapie, d’équipements ultrasophistiqués d’imagerie médicale, des technologies les plus requises dans ce domaine, ainsi que d’un laboratoire pour tout type d’analyses. Le CAC, qui comprend cinq blocs chirurgicaux, d’une salle de réanimation en cas de détresse, dispose aussi de deux amphis pédagogiques, en prévision d’élever le statut de cet hôpital au rang de centre hospitalo-universitaire. Aussi, et pour assurer une bonne prise en charge aux familles qui accompagnent le malade, nous avons engagé, dans le cadre du bénévolat, la réalisation d’un hôtel que nous appelons «la Maison du malade». Nous avons déjà choisi le terrain, juste à proximité du CAC, approuvé toutes les études y afférentes et engagé les travaux de terrassement. Je tiens à saluer, à ce propos, la position du président de la République qui a apporté son soutien financier pour la construction de cette infrastructure d’hébergement qui sera mise au profit de la population, à travers les associations qui seront chargées de sa gestion. L’autre aspect non important qui distingue le CAC, c’est son aspect de modernisation et de numérisation qui garantit un suivi optimisé du traitement du malade, lui-même pouvant accéder à toutes les informations par un simple code IP (Internet Protocol). L’autre objectif de cette infrastructure, c’est de se prémunir de nouveaux cas de cancer, par le biais de dépistages précoces qui vont diminuer sensiblement son évolution. L’autre projet inauguré par le président de la République concerne la voie ferrée, qui revêt une importance capitale dans son programme de relance et du renouveau économiques.

Justement, ce projet, longtemps attendu, va sans doute insuffler un sang neuf à la wilaya de Djelfa, n’est-ce pas ?

À ce titre, la wilaya de Djelfa, qui est au cœur de ce programme, eu égard à sa position géostratégique, a bénéficié d’un projet de 231 km de voie ferrée, et pour lequel nous avons veillé et travaillé d’arrache-pied, afin de réussir sa réalisation dans les délais. C’est vraiment le projet du siècle pour Djelfa et qui comprend la construction de six gares ferroviaires, trois pour les transports de voyageurs et trois autres de marchandises. Nous avons déjà inauguré la ligne reliant Tissemsilt à Boughezoul, en passant par deux communes de Djelfa, qui sont Hassi Keddour et Sidi Laâdjal. À relever que l’extension de cette ligne permettra une liaison avec l’ouest du pays, via la liaison Tissemsilt - Sidi Bel- Abbès - Oran, qui sera connectée à la Transmaghreb, qui va des frontières d’El-Kala jusqu’à Tlemcen. Autre ligne inaugurée est celle reliant Djelfa à M’sila, à travers la commune de Birine vers Boughezoul. La 3e ligne mise en service est celle qui a été inaugurée par le Président, reliant Boughezoul à Laghouat, et qui dispose de trois gares ferroviaires au niveau des communes de Djelfa, d’Aïn Ousserra et de Hassi Bahbah. Cette réalisation d’envergure est à 100% algérienne et est véritablement notre fierté. Au niveau de chaque gare, nous avons veillé à la création d’un espace de récréation et de loisirs, en aménageant des espaces verts, des esplanades commerciales et des lieux de détente qui accueillent bon nombre des familles depuis leur ouverture au grand public. À noter par ailleurs que toutes ces réalisations dans le domaine du ferroviaire sont aussi de dimension internationale, via son extension vers les pays de l’Afrique pour la conquête de nouveaux marchés. Un mégaprojet extrêmement important, également inauguré par le président de la République, celui du barrage vert. Il a été initié en 1971 sur une superficie de 3 millions d’hectares, avant d’être abandonné, vu que l’État était face à d’autres priorités. Le président de la République a pris la décision audacieuse de reprendre totalement ce projet qui va s’étaler sur plus de 4 millions d’hectares et qui concerne 13 wilayas, y compris Djelfa qui va devenir la capitale du barrage vert par sa superficie importante de l’ordre de 1.240.000 hectares. Sur la liste des inaugurations qui ont vu le jour à la faveur de la visite du président de la République, figure aussi la mise en service de l’annexe de la faculté de médecine, au niveau de la ville de Djelfa. Elle comprend 18 salles pédagogiques de 70 places. Tous ces mégaprojets sont la consécration des promesses faites par M. le Président, lors de sa campagne électorale à la population de Djelfa, qui en a exprimé une demande persistante à ce sujet. Sur ce plan, M. Abdelmadjid Tebboune s’est engagé à exaucer les vœux de la population, et c’est désormais chose faite.

K. A.

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Messaâd et Aïn Oussera promues wilayas déléguées

Également parmi les décisions phares prises par le président de la République, lors de sa visite à Djelfa, la promotion de Messaâd et d'Aïn Oussera au rang de wilayas déléguées avant la fin de l'année en cours. Ce qui permettra de mieux rapprocher le citoyen de l'Administration et d'optimiser de surcroît la prise en charge de ses préoccupations quotidiennes. Ainsi, le fait d'élever les deux daïras sus-évoquées de Djelfa au rang de wilayas déléguées, conformément aux décisions ayant sanctionné la réunion du Conseil des ministres, que le chef de l'État avait présidé le 15 octobre dernier, cela permettra aussi aux dites localités d'accéder aux financements nécessaires pour la concrétisation de leur aspiration en développement, à travers la réalisation de grands projets d'investissement et, pourquoi pas, ceux portant sur les usines de fabrication de véhicules.

K. A.

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