Le financement, au titre du programme national de recherches (PNR), a été accordé par l’Agence thématique de recherches en Sciences de la santé et de la vie (ATRSSV), relevant de la direction générale de la Recherche scientifique et du développement technologique, a précisé le Pr.Nabil Bella, de l’équipe de chercheurs de l’Université «Tahri Mohamed» à l’origine de ce projet scientifique. «L’ATRSSV, par le bais de son antenne d’Oran, vient d’accorder le financement à hauteur de cinq (5) millions DA du projet de réalisation et de vérification d'un centre pilote de neutralisation des insecticides périmés en milieu saharien, issus des différentes campagnes de lutte antiacridienne à travers la région», a souligné M. Bella. L’objectif étant la mise en application d’une solution scientifique et définitive à la neutralisation de ces insecticides, en raison de leur danger pour la santé humaine et l’environnement, a précisé M. Bella qui dirige l’équipe de chercheurs issus du laboratoire de fiabilité des matériaux et des structures (FIMAS) de l’UMTB, de l’Institut national de protection des végétaux (INPV) et l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (ITDAS)-ferme de démonstration et production de semences FDPS-Abadla. Le projet de création de ce centre spécialisé, retenu au titre du programme national de recherches (PNR) pour l’année 2021, vise au cours des trois (3) prochaines années à la neutralisation d’une quantité globale de 883.138 litres d’insecticides, actuellement stockés au niveau de sept (7) sites à travers les territoires des communes de Bechar et Abadla, a-t-il expliqué. La solution scientifique développée et mise au point au niveau du laboratoire -FIMAS-, en coordination avec l’INPV, est la solidification de ces insecticides périmés pour leur neutralisation définitive, afin de mettre un terme aux dangers qu’ils peuvent constituer, et ce, dans le cadre de la concrétisation d’une convention de partenariat entre l’UTMB, l’INPV et l’ITDAS-ferme de démonstration et production de semences FDPS-Abadla, a ajouté le chercheur. «Notre solution scientifique à la neutralisation de ces insecticides sera aussi efficace pour plus de quatre (4) millions de litres de ces insecticides périmés acquis au cours des campagnes de lutte antiacridienne dans le Sud du pays en 2004 et 2005 menées par l’INPV et stockés pour le moment au niveau de plusieurs sites des wilayas du sud, à l’exemple de celles de Tamanrasset, Illizi, Tindouf et Adrar, et qui sont classés aussi comme des déchets dangereux faiblement biodégradables, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», a assuré le chercheur de l’UTMB.
