Une vaste opération de recherche d’éventuels spécimens de la Loutre commune (Lutra lutra) a été lancée par le secteur de l’environnement en partenariat avec le secteur des forêts au niveau du barrage de «Djorf Ettorba» à Béchar, à l’effet de les délocaliser vers le barrage de «Brezina» dans la wilaya d’El Bayadh, a-t-on appris hier auprès de la Direction de l’environnement. Le barrage de «Brezina» est le site le plus approprié et le plus proche pouvant accueillir cette espèce de mustélidé protégée par le décret exécutif n° 12-235 du 24 mai 2012 qui fixe la liste des espèces animales non domestiques protégées, a-t-on précisé. Cette opération, qui est en cours et menée par des équipes des mêmes secteurs, vise essentiellement la protection et la sauvegarde de cette espèce animale aquatique rare dont le mode de vie est étroitement lié au milieu aquatique. La disparition du poisson du barrage de «Djorf Ettorba», principale source de sa nourriture, a un impact négatif sur son existence et sa survie dans ce site, selon la même source. Aussi, cette opération de recherche de spécimens de cette espèce aquatique appelée localement (Chien d’eau) a pour objectif d’anticiper les risques d'extinction de la Loutre commune introduite depuis plusieurs années dans ce barrage, a-t-on expliqué. Le barrage de «Djorf Ettorba» est l’un des plus importants barrages à l'échelle nationale et le plus grand dans le Sud du pays. Le niveau d’eau de cette imposante infrastructure hydraulique a enregistré ces dernières années, une baisse ''sensible'' à cause des fortes chaleurs et un déficit en précipitations, provoquant ainsi, en certains endroits, son assèchement et la baisse du taux d’oxygène et, par conséquent, la mort massive de poissons d'eau douce de différentes espèces et tailles. Consciente des risques sanitaires et écologiques que peut provoquer la décomposition des poissons morts, une commission locale, présidée par le wali de Bechar, s’est rendue sur les lieux où elle a pris une série de mesures dont notamment l'enlèvement de ces poissons par l’utilisation de grues et de filets, l’enfouissement des poissons morts et l’interdiction de l'accès au barrage et à son périmètre pour des raisons préventives.
