L’information joue un rôle fondamental dans le développement de la société civile. Ce fut le thème central de la journée d’étude organisée par le bureau de Tiaret du Conseil national des journalistes algériens, en collaboration avec l’association El-Muqaddima et l’Union générale des étudiants libres (Ugel).
L’événement s’est tenu à la bibliothèque centrale du pôle universitaire de Karman, un cadre propice aux échanges intellectuels. Le point d’orgue de cette rencontre fut la communication du Pr Hamek Mohamed, intitulée «La société civile et le besoin d’investir dans les technologies de l'information et de la communication (TIC)». Avant de plonger dans son analyse, le professeur a soulevé des questions essentielles : «La société civile a-t-elle atteint un degré de maturité suffisant pour investir dans ces domaines ?» Il a constaté que la majorité des associations et ONG, peu importe leur secteur d’activité, négligent souvent les volets de l’information et de la communication. Rarement, ces organisations se tournent vers le numérique pour créer des plateformes digitalisées, des sites Web ou des comptes sur les réseaux sociaux. Cette absence d’investissement dans l’information constitue un frein à leur efficacité. Un autre défi majeur réside dans la formation des membres. Dans la structure des associations, la fonction de chargé de communication est souvent absente et, dans la plupart des cas, cette responsabilité est attribuée au président. Par conséquent, peu d’associations sollicitent les médias pour faire connaître leurs projets ou valoriser leurs initiatives. Ce sont souvent les journalistes qui, de leur côté, cherchent à établir des contacts avec ces organisations. Le mouvement associatif, s’il n’a pas progressé dans ses approches communicationnelles, se trouve également piégé par des idéologies et des instrumentalités partisanes. Malgré ces obstacles, les débats qui ont suivi la présentation du Pr Hamek ont été riches et constructifs, témoignant d’un intérêt croissant pour l’importance de l’information dans le renforcement de la société civile. En conclusion, la société civile doit s’emparer des technologies modernes pour se faire entendre et agir efficacement. C’est en investissant dans l’information que les ONG pourront véritablement s’affirmer et contribuer à un changement significatif.
S. M. N.
