Les listes des 1.171 bénéficiaires de logements sociaux ont été affichées hier après une longue attente due certainement à l’examen et à l’étude des dossiers au nombre de 25.000, selon le recensement arrêté. La sélection opérée a concerné les demandes formulées entre les années 1998 et 2008, suivant des paramètres fixés pour ainsi aborder le reste de l’opération conformément au programme de réalisation de la wilaya. Une bouffée d’oxygène pour ces centaines de citoyens en quête de stabilité familiale. Un sentiment de soulagement se dégageait hier des visages de ces pères de famille, enfin acquéreurs d’un toit. Ces listes restent temporaires en attendant leur officialisation, et ce, après l’étude des éventuels recours des contestations ayant été signalées.
A intervalles réguliers, des quotas souvent d’une certaine consistance sont livrés pour essayer de diminuer l’intensité de la crise, à la suite notamment d’une grande campagne de résorption de l’habitat précaire et d’éradication des bidonvilles menée récemment pour reloger plus de 1.500 familles.
Un effort considérable est consenti par l’Etat assurément, mais qui doit être valorisé localement par les élus chargés d’assurer le suivi, de veiller à la préservation du tissu urbain et de concevoir une carte sociale à même d’orienter la commission d’attribution des logements dans ses choix.
La wilaya de Sidi-Bel-Abbès fait face aux effets de cette crise et au déséquilibre de ses zones qui nécessitent une attention particulière, notamment la grande partie du Sud dont les centres secondaires se trouvent dans un état de précarité avancé. Loin de minimiser l’effort d’équipement réalisé, il convient, toutefois, d’entretenir et de dynamiser le développement local pour assurer l’homogénéité de cette entité de l’Algérie profonde, dotée de grandes potentialités, mais peu exploitées, pour générer des richesses et créer des emplois.
Logements et disparités entre les zones, l’équation est à résoudre impérativement pour pouvoir se consacrer ensuite à la relance de l’économie locale. A titre indicatif,123 zones d’ombre ont été ciblées à travers les 52 communes de la wilaya retenant l’intérêt des pouvoirs publics pour bénéficier de projets d’équipement dans la perspective d’améliorer le cadre de vie et d’offrir des opportunités d’épanouissement à ces populations rurales.
A. B.
