Sidi Bel-Abbès : De l’indépendance au développement durable

Quelles que soient les difficultés du quotidien pour le citoyen du coin le plus reculé de la région, notamment dans la partie sud, on ne peut occulter la grande mutation qu’a connue Sidi Bel-Abbès à la faveur des programmes d’équipement pour connaître un essor considérable et s’inscrire dans la modernité à travers par exemple la réalisation d’un tramway longeant la cité sur 14 km.

Cette localité de 40.000 âmes, qui se suffisait de quelques services publics pour son fonctionnement et sa gestion en 1962, s’est complètement métamorphosée pour devenir chef-lieu de wilaya en 1974 et bénéficier de projets socio-éducatifs, économiques, culturels et sportifs.
Sidi Bel-Abbès est devenue un pôle universitaire avec ses deux grands campus et ses facultés dont la vocation reste la recherche.
59 ans après, elle peut compter sur ses propres capacités et le savoir-faire de ses opérateurs, à l’instar du groupe Hasnaoui dont la réputation a dépassé les frontières.
La célébration de la fête de la jeunesse et de l’indépendance doit être mise à profit pour évaluer un parcours, cerner les carences, situer les enjeux du contexte. Carrefour de transit de l’ouest du pays valorisé par le passage d’une autoroute sur 71 kilomètres et le réseau ferroviaire jusqu’aux zones des Hauts Plateaux et du Grand Sud. Autant d’opérations structurantes jetant les fondements du développement durable pour cette wilaya qui doit rentabiliser cet investissement par le sens de l’initiative de ses gestionnaires et de ses élus pour être au diapason de cette Algérie nouvelle. Avec plus de 400.000 habitants aujourd’hui, la cité de la Mekkerra a fait disparaître les séquelles de la colonisation grâce à la création de nouvelles zones urbaines et la construction d’imposantes infrastructures socio-éducatives. Les anciennes casernes de la légion étrangère ne sont que de lointains et pénibles souvenirs, cédant la place à des établissements de formation et d’éducation, une école de santé militaire, une école de gendarmerie, une école de police... Des structures qui se sont confondues d’ailleurs avec le décor de la ville. Le quartier des «Indigènes» d’autrefois et le centre-ville ont fait place à un ensemble homogène, même s’il reste beaucoup à faire. Sidi Bel-Abbès a certes ses préoccupations, notamment en matière d’alimentation en eau potable, de santé et d’emploi, mais elle a évolué pour acquérir un statut et un rôle au niveau de l’ouest du pays. Un rôle à consolider pour créer une richesse dans le domaine agricole par exemple, sa principale vocation.
L’évaluation de ce parcours renseigne sur l’effort d’investissement consenti par l’Etat et le souci des responsables à toutes les étapes de préserver l’équilibre régional, offrant les mêmes chances à chaque région.

A. Bellaha

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