
Outre les cultures céréalières, les mêmes effets ont touché les légumes secs, avec pour conséquences la réduction de la quantité et la qualité à l’origine de la flambée des prix des produits de large consommation. La vocation de Mascara reste l’agriculture, outre les fruits et légumes qu’elle produit en quantité et en qualité. Une superficie importante est réservée à la culture céréalière qui reste néanmoins tributaire des conditions météorologiques . Pour cette campagne, la direction des services agricoles a consacré une surface moins importante que celle de l’année dernière. Toutefois, les indicateurs convergent vers un net recul de la production, en raison de la sécheresse. Pourtant, les agriculteurs, qu’ils soient regroupés en exploitations collectives agricoles (EAC), en exploitations agricoles individuelles (EAI) ou ceux du secteur privé, n’ont pas lésiné sur les moyens humains et matériels pour entreprendre les travaux préparatoires des labours-semailles. Mais, en dépit de tous ces efforts, les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. «À l’instar des saisons passées, j’ai labouré, puis semé mes champs dans l’espoir d’une éventuelle bonne récolte, mais en l’absence de la pluie, les grains n’ont pas germé. Les tiges sont remontées à la surface, mais n’ont pas dépassé les 10 cm de hauteur et sans épis de surcroît. Faute d’atteindre ces objectifs, nous sommes contraints de sacrifier les cultures de blé tendre et de les transformer en fourrage», regrette Hadj Miloud, activant au sein d’une EAC. Les mêmes conclusions sont relevées par d’autres fellahs qui ont investi principalement dans les récoltes céréalières et qui ne cachent pas leur déception et surtout leur frustration, sachant que leurs pertes se chiffrent en centaines de millions de dinars.
De notre correspondant Abdelkader Benmechta