
De notre correspondant Abdelkader Benmechta
Chaque année, le parc s’enrichit par la réception de nouveaux logements. Mais, eu égard à la complexité de la situation, le problème est loin d’être résolu. Le rythme est jugé très faible et même trop long, ce qui a pour effet de mettre l’Administration dans l’impossibilité de satisfaire les demandes de tous les postulants. Ainsi, pour la seule ville de Mascara, plus de 20.000 dossiers ont été déposés au niveau de la daïra, toutes formules confondues.
Ces dossiers sont, pour la plupart, des demandes de logements sociaux, de logements ruraux, évolutifs ou encore des logements participatifs. Dans ce contexte, les chefs de l’exécutif qui se sont succédé ont fait de ce problème leur cheval de bataille en multipliant les visites programmées ou inopinées sur les sites mais, compte tenu de la complexité, le problème demeure presque insoluble. Outre les logements sociaux très convoités par les faibles revenus, la formule du logement participatif est en hausse et les postulants dont les revenus oscillent entre 30.000 et 50.000 DA/mois affichent leur intérêt pour ce procédé intermédiaire. Le secteur a, ces dernières années, bénéficié d’un quota de plus de 100.000 logements, différents programmes, afin de combler l’écart recensé entre l’offre et la demande, aggravé par le retard des promoteurs dans la livraison. Sujet d’obsession pour les mal logés, ceux occupant des habitations menaçant ruine, pour les familles à l’étroit, les jeunes hommes en âge de se marier et bien d’autres, le logement est devenu un rêve et ce phénomène se pose avec acuité. Pourtant, il est indiqué que la wilaya a disposé d’un quota de 88.348 logements au titre du dernier quinquennal dont 30.690 versés au programme LPL-RHP, 7.251 unités réservées pour la formule LPA-LSP et 42.204 destinés à l’habitat rural. Après un premier quota de 10.000 unités dont la réalisation est en cours, la wilaya s’est vue octroyer 10.000 autres l’année dernière. L’opération est entamée, les communes bénéficiaires retenues et les assiettes de terrain choisis. En 2020, 1.800 logements seulement ont été distribués confirmant ainsi les difficultés auxquelles sont confrontés les entrepreneurs dans la livraison alors qu’au cours de cette année, plus de 3.000 unités ont étés attribuées. Certes plusieurs chantiers sont en cours pour la concrétisation de cet objectif mais au vu des retards accusés, les autorités locales continuent de subir la pression des citoyens. Après la satisfaction en bénéficiant d’un logement, certains souscripteurs AADL affichent leur déception après avoir pris connaissance de l’état des logements. En effet, ils constatent la mauvaise qualité des travaux et l’absence de certains aménagements pourtant mentionnés dans les contrats. De ce fait ils sont contraints d’engager d’autres dépenses supplémentaires avant d’occuper les lieux. Et, pourtant, le suivi des travaux est censé être assuré...
A. B.