Marché de Bordj Bou-Arréridj : Le grand nettoyage

De notre bureau : Fouad Daoud

Le marché Boumezrag de Bordj Bou Arréridj a subi une grande opération de nettoyage.
Cette opération, décidée par l’APC de Bordj Bou Arréridj, a pour objectif, outre l’assainissement des lieux, l’organisation du marché qui attire quotidiennement des milliers de citoyens.
Ces derniers, qui n’ont pas pu accéder aux lieux, ont apprécié cette décision de l’APC qui met fin à des années de désordre et de saleté.
Cette situation, déplorée par les visiteurs des lieux eux-mêmes, a été dénoncée par les associations locales au vu des risques pour la santé publique, en plus des dangers pour l’environnement. Les tas de détritus qui emplissaient l’espace étaient un terrain propice pour les insectes et les rats. Ils donnaient une image repoussante de la cité, d’autant que cet espace se trouve au centre-ville.
Même le risque d’inondations était accentué par l’état du marché d’autant plus que ce dernier est situé aux abords de l’oued Lagraphe qui coupe la ville en deux.
C’est d’ailleurs cet espace qui a été le plus touché avec les quartiers environnants par la crue de l’oued qui a fait plus d’une dizaine de victimes en 1994. Le point d’eau, bouché par les saletés qui ont été entreposés tout au long de son cours, était devenu un «véritable géant» emportant tout sur son passage. Pour éviter tous ces dangers, les services de l’APC, qui ont mobilisé d’importants moyens, ont non seulement nettoyé le terrain concerné qui va de l’avenue de la République au boulevard Houari-Boumediene, mais ont enlevé tout ce qui bloque le passage de l’oued. Ils ont même supprimé toutes les extensions illégales opérées par les commerçants des alentours.
Résultat : des tonnes et des tonnes d’objets divers ont été chargées sur les camions qui ont mis deux jours pour dégager les lieux de tout ce qui les entravaient.
Après la fin de cette opération, les mêmes services se sont affairés à tracer des carrés pour l’installation des étals ainsi que des allées pour les passants. Ces derniers, pour rappel, éprouvaient des difficultés à se frayer un chemin entre les étals tant les tables et les cageots étaient mêlés. En plus de la désorganisation régnante, le marché offrait une image désolante avec des étals constitués n’importe comment. Chacun utilisait les objets qui lui convenait. Aucune harmonie n’existait, que ce soit pour les matériaux, les couleurs ou le plan.
Les services de l’APC promettent un changement sur ces plans et surtout des horaires stricts. Fin, selon eux, à l’installation toute la journée. Début d’après-midi, place au nettoyage. Aucun objet ne doit être laissé sur place.
Ce ne sera pas chose facile, puisque ces services n’ont toujours pas terminé l’opération de recensement des vendeurs qui ont l’habitude de proposer leurs produits dans cet espace.
Même après sa réouverture prévue la semaine prochaine, le travail ne sera pas facile. Il va falloir un suivi permanent et une rigueur dans l’application des mesures prises pour que le marché ait un nouveau visage, espéré par ses visiteurs en particulier et les habitants de la ville en général.
Le changement devra se poursuivre avec la programmation de l’autre marché quotidien de la même ville, à savoir celui de la route de M’sila, qui devra subir le même sort. Cette opération aux multiples dimensions entre dans le cadre de la préparation pour le mois de ramadhan, période où les deux espaces sont très sollicités.

F. D. 

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