
La commune d’Aïn Abid, située à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu, a lancé ces derniers jours une grande opération d’élimination des bidonvilles qui ont foisonné ces dernières années.
Cette décision fait suite à la distribution, en octobre dernier, d’une tranche de 549 logements publics locatifs (LPL) à des bénéficiaires, lesquels ont été relogés au niveau du nouveau pôle urbain de 4.000 logements situé à l’entrée de la localité, et au constat établi par la commission chargée de la résorption de l’habitat précaire, qui a fait ressortir le fait que certains d’entre ces derniers continuaient d’occuper les bidonvilles, libérés en théorie, ou encore qu’ils les avaient cédés à des proches, voire carrément sous-loués, ce qui réduit à néant les efforts consentis par l’État dans le domaine de la lutte contre les constructions illicites, se développant aussi bien en périphérie que dans les anciens quartiers. Pour ce faire, les autorités communales ont procédé dans un premier temps à l’identification des habitations informelles se trouvant dans le tissu urbain, que ce soit au niveau du centre de la commune ou dans les regroupements résidentiels plus récents. L’étape suivante a vu l’intervention des agents municipaux, assistés techniquement et logistiquement par les travailleurs des établissements publics spécialisés, le tout sous la supervision du président de la commission, et a consisté en la destruction des constructions ciblées à l’aide d’équipements adéquats tels les camions et bulldozers. De leur côté, des responsables d’associations des quartiers proches des sites concernés ont demandé à ce que le périmètre soit, dans un premier temps, clôturé afin d’empêcher toute érection de nouvelles habitations qui viendraient altérer l’image du tissu résidentiel. Par la suite, les assiettes récupérées pourront être affectées à de nouveaux projets de réalisation de logements toutes formules confondues, lesquels profiteront, non seulement aux habitants d’Aïn Abid, mais aussi à ceux des autres communes populeuses comme Constantine et le Khroub, dont, pour rappel, bon nombre ont été relogés dans le nouveau pôle urbain à l’issue de la dernière campagne menée par la wilaya de Constantine. Pour rappel, une première opération de démolition d’une cinquantaine d’habitations avait été entreprise en mai passé au niveau de la périphérie des cités Mehdi-Cherif, Ksar El Ma et Mohamed Laïd-Redouane.
I. B.