Bordj Bou-Arréridj : Les légumes secs trouvent un terrain fertile

De notre bureau : Fouad Daoud

La wilaya de Bordj Bou- Arréridj, connue pour la qualité de son blé, s’oriente vers une nouvelle culture, pour varier son agriculture et améliorer le chiffre d’affaires du secteur.

L a wilaya, qui a expérimenté avec brio l’élevage en devenant l’un des pôles nationaux en matière de production de viandes rouges et blanches, en plus de la collecte de lait, veut se lancer dans la culture des légumes secs.
Elle a consacré 800 hectares qui devront assurer à la wilaya une production importante pour cette filière qui prend de plus en plus de l’ampleur au niveau national.
Des denrées comme les lentilles et les pois chiches, considérées comme des aliments de base, connaissent actuellement une tension certaine. Une partie des besoins du marché local est satisfaite à partir de l’étranger.
Pour réussir ce pari, Bordj Bou Arréridj, qui n’a jamais oublié sa vocation agricole, compte sur ses fermes pilotes qui disposent de terres de bonne qualité qui leur permettent de réussir toutes les plantations. Avec l’expérience acquise, elles peuvent diversifier leur production, d’autant qu’elles sont bien encadrées techniquement. Elles sont de ce fait le fer de lance du secteur.
Au cours de la visite qu’il a effectuée dans ces fermes, le wali M. Kamel Nouisser a rappelé l’importance stratégique du secteur.
Il qui a insisté sur la contribution de la nouvelle culture dans la stratégie d’autosuffisance alimentaire adoptée par le gouvernement et revenu sur les mesures prises en faveur de cette branche.
Le prix de la tonne du produit a été revu à la hausse, a-t-il rappelé avant d’annoncer que la CCLS s’engage à prendre toute la production dans ce domaine.
Autant dire que les paysans qui s’engagent dans cette filière n’ont aucun souci à se faire, que ce soit pour la commercialisation ou pour les frais mobilisés, a affirmé le même responsable.
Il a même lancé un appel pour ceux qui ne l’ont pas fait à profiter de l’occasion, n’excluant pas la possibilité d’atteindre les 1.200 hectares. Ce qui fera de la wilaya un des greniers du produit au niveau national.
Le wali a saisi l’occasion pour insister sur l’utilisation des techniques modernes, comme l’irrigation à point, pas seulement pour cette filière pour réussir les investissements engagés, tout en révélant que plusieurs exploitations agricoles ont reçu les autorisations de forage nécessaires, en plus de l’électrification dont elles ont bénéficié pour faciliter l’activité agricole.
Il a même encouragé les responsables des exploitations à conclure des conventions de partenariat pour arriver à des taux de rendement élevés et augmenter ainsi leur production. Bien sûr, les céréales restent la première branche dans la wilaya, comme l’a noté le même responsable qui a annoncé que 66.000 hectares ont été réservés à cette dernière.
Regrettant qu’elle dépende de la pluviométrie, il a espéré que ce phénomène soit au rendez-vous au début de la saison printanière.
Notons que les prix des pois chiches et des lentilles ont enregistré une hausse importante. Le prix du premier produit a pratiquement doublé.

F. D.

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