
De notre bureau : F. Daoud
Malgré un lancement tardif à cause de la sécheresse qui a frappé la région au début de l’automne, la campagne labours- semailles s’est déroulée dans de bonnes conditions.
Cette campagne, qui s’est terminée il y a quelques jours, a été marquée par l’augmentation des surfaces cultivées, notamment pour les céréales qui sont la principale activité agricole de la wilaya.
Avec plus de 67.000 hectares consacrés à cette activité, la wilaya dépasse même l’objectif fixé qui était de 53.500 hectares.
Ce qui lui permet de prévoir une récolte conséquente, traduisant ainsi dans les faits la politique du gouvernement qui tend vers une augmentation de la production dans ce domaine pour atteindre l’autosuffisance alimentaire souhaitée.
Mais l’opération qui a bénéficié, notons-le, d’une bonne pluviométrie, a été caractérisée également par un facteur important, à savoir l'implication des paysans.
En effet, ces derniers ont été réceptifs au message du Président de la République qui les a assurés de l’accompagnement nécessaire de l’Etat pour réaliser les buts assignés.
Il faut dire que les mesures de gratuité des semences et du prix du quintal de céréales qui sont très avantageux, en plus des aides multiformes, comme les crédits pour financer la campagne, ont de quoi séduire.
Pour donner un exemple de cette aide frontale de l’Etat, rappelons que le blé dur qui sert à fabriquer la semoule est acheté aux agriculteurs à raison de 6.000 DA le quintal. Or, la même quantité du premier produit est vendue à 3.600 DA si l’on compte un tarif affiché pour un sac de 25 kg qui est de 900 DA.
Le blé tendre dont est extraite la farine est pris au niveau des CCLS à 5.000 DA.
L’orge et l’avoine sont, quant à eux, achetés aux paysans à 3.400 DA. Mais cet accompagnement qui a poussé beaucoup d’agriculteurs à s’orienter vers cette branche après l’avoir désertée pendant des années ne s’arrête pas aux aspects financiers. Il comprend un suivi technique avec l’introduction de l’irrigation goutte à goutte qui permet de suppléer au manque de pluie. Pour faciliter cette action, des autorisations de forage ont été accordées à ceux qui avaient un problème d’eau potable.
Les forages s’ajoutent à l’électrification agricole qui a avancé dans la wilaya grâce aux investissements consentis par l’Etat.
Des journées d’études sont même organisées régulièrement pour montrer aux agriculteurs le processus technique à suivre afin d’améliorer le rendement des champs.
En plus de tous ces aspects, les paysans qui se sont lancés dans les céréales cette année ont eu droit aux intrants nécessaires à temps.
Ce qui leur a donné la possibilité d’ensemencer leurs terres et d’introduire les engrais dans les délais impartis.
Cela n’aura pas été possible sans le recensement des professionnels qui a été engagé parallèlement à la préparation de la campagne. Quand les utilisateurs sont connus avec exactitude, il est plus facile de cerner les besoins.
Ce qui a été réalisé dans la wilaya, évitant ainsi les contraintes soulevées par le passé.
Notons que le secteur a été marqué par le lancement d’une autre campagne, à savoir celle qui a servi à introduire les légumes secs à grande échelle.
Cette opération qui n’est pas terminée doit permettre d’atteindre les mêmes objectifs d’autosuffisance alimentaire. Elle est à 97%, selon les estimations des services concernés.
Prévue sur 800 ha dans un premier temps, elle doit permettre à la wilaya de Bordj Bou Arréridj de devenir un pôle de production des denrées, comme les lentilles et les pois chiches, qui sont très demandés par la population.
Les mêmes services poursuivent leur action de sensibilisation pour attirer de nouveaux investisseurs dans cette spécialité. L’objectif fixé est de 1.500 ha, soit près du double des surfaces réservées à la branche, qui se limite actuellement aux fermes-pilotes qui ont été transformées récemment en unités de production.
F. D.