
De notre bureau : MUSTAPHA LAOUER
La ville de Béjaïa, chef-lieu de la wilaya, est la principale commune de part la densité de sa population mais également de son budget qui la classe parmi les plus riches comparativement aux 50 autres communes.
Certaines infrastructures ne sont pas développées à un rythme souhaité, à commencer par le réseau routier. Des encombrements à toute heure, des stationnements anarchiques, des routes détériorées et étroites. Certes, la commune de Béjaia dispose de nombreux équipements et d’infrastructures de communication qui font d’elle un pôle extrêmement privilégié et très fréquenté, tels que le port, dont le trafic de marchandises et de voyageurs, parmi les premiers du pays, un aéroport de classe internationale qui assure des dessertes nationales et une ouverture aérienne sur le monde extérieur, une gare routière qui a permis de centraliser tout le trafic de transport urbain et interurbain et une gare ferroviaire qui joue un rôle important dans le transports de voyageurs vers la capitale ainsi que le transfert des marchandises via Béni Mansour. Mais les dernières intempéries qui ont causé des inondations sur les routes suite aux problèmes d’évacuation, ont mis à nu la situation du réseau routier.
Ainsi, tout le trafic routier dense qui vient des routes nationales N° 9, 12 et 24 se déverse dans la ville de Béjaia. Les voies sont saturées par le relief accidenté de la ville, situé au pied du mont de Gouraya et dont la majorité des quartiers sont perchés sur cette colline boisée, à l’exemple de Sidi Ahmed, Sidi Touati, plateau Amimoun, Ihaddadene Oufella et Ouedda, Takliet et la cité Lassifa. Par contre, les quartiers de la plaine sont concentrés dans une zone très peuplée, à l’exemple d’Ighil ouazoug, Ihaddadene, les quatre-chemins, Naceria et Amriou. Le réseau routier dans tous ces quartiers date de plusieurs années.
Les stationnements anarchiques sur les routes, sur les places publiques et autres endroits susceptibles de libérer la voie constituent un des facteurs principaux des embouteillages en zone urbaine. Ce problème est dû surtout à l’absence des parkings réglementés dans la ville.
De même les arrêts anarchiques des transporteurs urbains de voyageurs sur les voies et qui ne respectent jamais les points d’arrêts créés à l’intérieur de la ville engendrent automatiquement des embouteillages sur les artères comme la cité Tobbal, la place d’El-Qods et la porte Sarrazine, point de chute de tous les bus. Les usagers attendent leurs bus sous la pluie et la chaleur en l’absence d’abri-bus.
Le principal point noir également dans la ville de Béjaia est l’absence de panneaux de signalisation et les feux tricolores, cassés ou en panne et qui ne sont plus remplacés par les services concernés. Face à cette situation très complexe, un plan de circulation urbaine est plus que nécessaire et urgent.
M. L.