C’est par devoir de mémoire, que l’auteur évoque l’événement douloureux, la nuit de son arrestation le 8 janvier 1958, à Paris, par la DST à travers son ouvrage au titre suggestif Ma douleur paru aux éditions Ressouvenances.
Ce souvenir très désagréable reste latent dans la mémoire de l’auteur, une réminiscence pénible et déplaisante qui le taraude encore.
Durant ces longues années, il n’a eu de cesse de se rappeler cette horrible nuit, un véritable cauchemar.
Mohamed Ghafir, dit Moh Clichy, raconte avec détails, ses passages à tabac, les violences qu’il a subies et les tortures endurées.
Sous le poids des agressions verbales et physiques, des humiliations, infligées par les inspecteurs de la DST, il s’est muré dans un silence plein de dignité.
Malgré toutes ces attaques et injures, il n’a pas flanché, en dépit de la douleur qui l’accablait, ni trahi ses frères ni la cause du FLN.
Avec abnégation, il a supporté la douleur dans tout son corps et toute son âme.
Dans cette première partie, l’auteur, moudjahid, militant met l’accent particulièrement sur le cauchemar de son arrestation.
La seconde partie est une sorte d’hommage à sa mère défunte durant son emprisonnement. Il l’implore de lui pardonner et implore Dieu de libérer son pays du joug colonial.
Ce livre pathétique est un témoignage bouleversant qui rappelle les méthodes peu orthodoxes de la France et une période trouble et tourmentée.
Ma douleur est un ouvrage à lire par tous les jeunes afin qu’ils abordent mieux la thématique de la colonisation, son impact et sa portée. Une belle page d’histoire qui remet les pendules à l’heure de la bravoure et de la vaillance de jeunes de cette époque qui n’ont pas hésité à se lancer à bras le corps dans la Révolution.
Kheira Attouche
