
Dans un communiqué commun sanctionnant la visite de la ministre des Relations internationales et de la Coopération de la République d'Afrique du Sud, Naledi Pandor, dimanche au Sahara Occidental, la République arabe sahraouie démocratique et la République d’Afrique du Sud ont exprimé leur satisfaction du niveau de coopération, de solidarité et d’amitié entre les deux pays, basé sur des liens historiques et fraternels.
Le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a chargé la ministre sud-africaine d’un message de gratitude et de remerciements au président Cyril Ramaphosa, ainsi qu’au peuple et au gouvernement d’Afrique du Sud, pour «leur rôle crucial dans la consécration de l’unité et de la complémentarité de l’Afrique et dans le recouvrement de la place qui lui sied dans les fora internationaux».
Mme Naledi Pandor a invité la RASD et le Maroc, en tant que deux pays membres de l’Union africaine (UA), à sortir de l’impasse politique actuelle, réunir les conditions d’un retour au cessez-le-feu et parvenir à un règlement juste et durable du conflit, devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’UA et de l’organisation des Nations unies et en conformité avec l’Acte constitutif de l’UA, tels qu’énoncés par la 14e session extraordinaire de l’UA.
Après avoir réitéré le soutien continu de l’Afrique du Sud au droit «inaliénable» du peuple sahraoui à l’autodétermination, Mme Pandor a affiché son «inquiétude de rapports faisant état d’une dégradation de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», avant de renouveler l’appel de l’Afrique du Sud à «intégrer la question du contrôle des droits de l’homme parmi les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso)».
Les deux ministres ont mis l’accent sur «la responsabilité conjointe de l’UA et de l’ONU, en tant que garantes du plan de règlement de 1991, qui avait balisé la voie à une solution pacifique après 16 années de guerre entre les deux parties (ndlr: Maroc-RASD)», avant de souligner que le plan de règlement ONU-UA demeure l’unique cadre légitime et applicable pour mettre fin à une colonisation du Sahara occidental qui n’a que trop duré, et qui constitue la dernière colonie en Afrique.
Le gouvernement et le peuple sahraouis expriment «leur reconnaissance au gouvernement sud-africain pour son soutien et sa solidarité continus et de principe, et pour sa défense du droit du peuple sahraoui à l’indépendance et la liberté dans les fora continentaux et internationaux».
Les deux parties ont également convenu de «la nécessité de renforcer leurs relations bilatérales, sur la base des liens historiques profonds d’amitié et de solidarité les unissant, et confortés par leur lutte contre l’Apartheid et le colonialisme».
Elles ont souligné, par ailleurs, leur «volonté de poursuivre et d’approfondir la coordination de leur politique extérieure au niveau régional et international, ainsi que de tenir des concertations régulières».