Le Qatar et l’Égypte, médiateurs et garants du cessez-le-feu à Ghaza, s’impatientent de voir s’effectuer le «retrait total» des troupes sionistes du territoire palestinien, et voir se déployer rapidement la force internationale de stabilisation, tel que prévu par le Plan de paix, validé par la résolution 2803 du Conseil de sécurité. «Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu’il y a un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu ne peut être complet qu’avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Ghaza», a ainsi lâché le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, hier à Doha. Les pays médiateurs et garants de l’accord sont régulièrement interpellés, depuis des semaines, sur les violations sionistes répétées de l’accord, par les Palestiniens, mais aussi par des membres du Conseil de sécurité, dont en premier lieu l’Algérie. «En ce moment, le Qatar, la Turquie, l’Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase», s’est engagé le Premier ministre qatari. Outre la formation et le déploiement d’une force internationale de stabilisation, la deuxième articulation du plan prévoit la mise en place d’une autorité de transition, d’un comité de technocrates palestiniens pour les affaires courantes, ainsi que le désarmement du mouvement Hamas. L’Égypte, autre médiateur clé depuis le début de la guerre génocidaire, plaide à son tour, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, pour la constitution immédiate de la force internationale, le souci étant de préserver le cessez-le-feu actuel, malgré ses grandes failles, de l’effondrement complet. «Nous avons besoin de déployer cette force le plus tôt possible sur le terrain, car une partie, qui est Israël, viole le cessez-le-feu tous les jours», a accusé le chef de la diplomatie égyptienne.
M. S.