
Plusieurs dizaines de personnes ont trouvé la mort cette semaine dans une attaque contre la ville de Palma, dans le nord du Mozambique, a annoncé dimanche un parole-parole des forces de défense et de sécurité du pays, parmi lesquelles sept victimes d'un convoi tentant de s'échapper et tombé dans une embuscade. Plusieurs centaines d'autres personnes, à la fois des habitants du pays et des ressortissants étrangers, ont pu être secourues et quitter saines et sauves la ville assiégée, située près de sites gaziers pesant 60 milliards de dollars, a ajouté Omar Saranga.
L'attaque contre ce véritable nœud logistique pour de nombreux projets gaziers a commencé mercredi. Selon un diplomate et une source des services de sécurité impliquée directement dans les opérations de sécurisation, le gouvernement n'a pas encore repris le contrôle complet des lieux. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dimanche auprès du ministère des Affaires étrangères et des autorités provinciales.
Les terroristes poursuivent leur affrontement avec l'armée mozambicaine, dimanche, pour la cinquième journée consécutive pour le contrôle de cette ville stratégique.
La bataille de Palma met en lumière la crise militaire et humanitaire dans ce pays d'Afrique australe de l'océan Indien.
L'insurrection de trois ans des rebelles, qui sont principalement de jeunes mécontents, dans la province du nord de Cabo Delgado a fait plus de 2.600 morts et déplacé environ 670.000 personnes, selon l'ONU.
Les attaques à Palma ont commencé mercredi, quelques heures seulement après que la compagnie énergétique française Total a annoncé qu'elle reprendrait les travaux à l'extérieur de la ville sur son énorme projet de gaz naturel à Afungi, près de la frontière nord-est du Mozambique avec la Tanzanie.
Des attaques rebelles antérieures ont poussé Total en janvier à suspendre les travaux sur le projet d'extraction de gaz des sites offshore.
Les insurgés du Mozambique sont connus localement sous le nom d'al-Shabab, bien qu'ils n'aient aucun lien connu avec la branche somalienne. Les rebelles sont actifs dans la province de Cabo Delgado depuis 2017, mais leurs attaques sont devenues beaucoup plus fréquentes et meurtrières au cours de l'année écoulée.
M. T. et Agences