
Le Président américain, Joe Biden, a déclaré que sa rencontre de mardi avec son homologue russe, Vladimir Poutine, serait «critique» et qu'il proposerait à Moscou de coopérer dans des domaines où les deux pays ont des intérêts communs.
S’exprimant juste après le sommet de l'Otan à Bruxelles lundi, Joe Biden a décrit Vladimir Poutine comme «un adversaire, ou quelqu'un qui pourrait être un adversaire», mais aussi comme une personne à la fois brillante et dure. «Je serai très clair avec le Président Poutine sur le fait qu'il y a des domaines dans lesquels nous pouvons coopérer s'il fait ce choix», a-t-il dit. «S'il choisit de ne pas coopérer et agit de la même manière que par le passé concernant la cyber-sécurité ou d'autres activités, nous répondrons, nous répondrons de manière appropriée» a ajouté le Président des Etats-Unis, assurant qu'il «préciserait où sont les lignes rouges» face à Vladimir Poutine. Par ailleurs, les Etats-Unis ont prévenu que le Président américain soulèverait avec son homologue russe le sort de Paul Whelan, incarcéré pour espionnage, et Trevor Reed, emprisonné pour avoir agressé, ivre, deux policiers russes. Washington affirme que ses deux ressortissants sont injustement détenus. Et des élus américains, républicains comme démocrates ont appelé le locataire de la Maison Blanche à réclamer leur libération avec plus de fermeté. Interrogé sur la chaîne américaine NBC sur la possibilité d'un échange entre ces prisonniers et des Russes détenus aux Etats-Unis, Vladimir Poutine s'est montré ouvert à une telle possibilité. «Oui, oui, oui bien sûr», a-t-il répondu, selon un extrait diffusé lundi. «Ce qui serait encore mieux, ce serait une discussion sur la possibilité de conclure un accord d'extradition», a-t-il ajouté, selon la transcription de l'entretien publiée par le Kremlin.
Le Président Poutine a affirmé détenir toute une liste de prisonniers russes détenus dans les prisons américaines, estimant au passage que le nombre de Russes détenus dans les prisons américaines était «sans commune mesure» avec celui des Américains derrière les barreaux en Rus sie.
R. I.