Dialogue sur la sécurité mondiale : Vers un sommet Biden - Poutine

Après une passe d’armes entre les Présidents russe et américain, mi-mars, l’heure semble être à l’apaisement entre Washington et Moscou. Le Président américain Joe Biden a proposé, mardi, un sommet dans «un pays tiers», au cours des «prochains mois», à son homologue russe Vladimir Poutine.

Selon le Kremlin, les deux chefs d'État se sont entendus lors d'une conversation téléphonique pour «poursuivre le dialogue» au profit de «la sécurité mondiale» et «bâtir une relation stable et prévisible avec la Russie». «Les deux parties se sont déclarées prêtes à poursuivre le dialogue sur les domaines les plus importants de la garantie de la sécurité mondiale, ce qui répondrait aux intérêts non seulement de la Russie et des États-Unis, mais de l'ensemble de la communauté internationale», a indiqué le Kremlin dans un communiqué. Les relations entre Moscou et Washington sont au plus bas, plombées par des désaccords sur nombre de dossiers, de l'Ukraine à la Syrie, et par des accusations d'ingérence électorale, d'espionnage et de cyber-attaques.
Selon Moscou, les deux hommes ont notamment abordé les tensions liées à l'Ukraine alors que Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de cette ex-République soviétique. Parallèlement, les violences ont repris depuis le début de l'année dans le conflit dans l'est de l'Ukraine entre forces de Kiev et séparatistes prorusses. Selon la Maison Blanche, «le Président Biden a souligné le soutien inébranlable des États-Unis à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se trouve à Bruxelles pour évoquer ce dossier avec son homologue ukrainien et avec les alliés européens et de l'Otan.
Dans ce contexte, «Vladimir Poutine a décrit les approches d'un règlement politique» basé sur les accords de paix de Minsk adoptés en 2015 pour mettre un terme au conflit, mais dont le volet politique n'a jamais été appliqué. Le Kremlin a également fait savoir que le Président américain avait «exprimé son intérêt pour la normalisation de la situation» avec Moscou et «l'établissement d'une interaction stable et prévisible sur des problèmes aussi graves que la stabilité stratégique et la maîtrise des armements, le programme nucléaire iranien, la situation en Afghanistan et le changement climatique mondial».

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