
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra, mercredi, une session de vote sur un projet de résolution sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), devant expirer le 31 octobre, sur fond d'appels urgents quant à la nécessité de traiter la question sahraouie avec «responsabilité et clarté».
En prévision de cet événement qui intervient dans un contexte de guerre entre les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, suite à la violation par ce dernier du cessez-le-feu dans la zone tampon d'El-Guerguerrat, le 13 novembre 2020, des responsables sahraouis et plusieurs parties épris de la paix dans le monde ont appelé le Conseil de sécurité «à prendre des mesures concrètes contre l'occupant marocain, en vue de le pousser à se conformer aux résolutions onusiennes prônant la résolution de ce conflit qui ne cesse de s'éterniser». Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a rappelé, dans une lettre envoyée au SG de l'ONU, Antonio Guterres, que «le Maroc poursuit son occupation du Sahara occidental et sa politique répressive contre les Sahraouis, en raison de l'inaction de l'ONU et l'absence de toute réprimande de la part de la communauté internationale», appelant le Conseil de sécurité «à abandonner ses anciennes méthodes et à opter pour une politique en phase avec les donnes actuelles que connaît le conflit». «Le Conseil de sécurité doit, à la lumière des nouvelles donnes que connaît le conflit, abandonner ses anciennes méthodes de traitement de la question sahraouie et assumer sa pleine responsabilité», a plaidé M. Ghali, faisant observer que «la situation actuelle est causée par l'échec du Conseil de sécurité de l'ONU et du secrétariat général des Nations unies à assumer leurs responsabilités».
Il a ajouté que «le Conseil de sécurité de l'ONU doit montrer l'exemple, en déterminant les raisons et la partie derrière le blocage de la résolution du conflit, et garantir en conséquence une solution juste et effective du conflit». Le président de la RASD a souligné, en outre, qu’«il est devenu désormais urgent d'élargir le mandat de la MINURSO pour inclure un mécanisme des droits humains, afin de surveiller la situation des droits humains dans un cadre indépendant et impartial, de manière globale et régulière"» dans la zone de mission.