
La question du Sahara occidental est et demeurera une question de décolonisation. Cette évidence, réitérée lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, a été encore une fois confirmée dans le communiqué commun sanctionnant les travaux de la 2e session du dialogue stratégique entre l’Algérie et le Royaume-uni, tenue dernièrement dans la capitale du Royaume.
Alger et Londres ont réaffirmé leur engagement à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base du règlement onusien qui prévoit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Les deux parties ont souligné leur «engagement à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, sur la base du règlement onusien qui prévoit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies», notamment celui qui énonce le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. L’Algérie et le royaume-uni ont, à cette occasion, également réaffirmé leur «plein soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, ainsi qu’à la Minurso».
N’en déplaise au royaume du Maroc, les faits sont têtus. Les manœuvres de Rabat qui transgressent tous les protocoles et la morale diplomatiques se fracassent contre les remparts de la légalité internationale. Ni les accords d’Abraham ni les campagnes de désinformation financées outrageusement par le Makhzen n’ont eu raison de la justesse du combat des sahraouis. La récente mouture adoptée lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’Onu appelle, sans équivoque, à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies. Rappelons que cela fait maintenant plus de 30 ans que le Conseil de sécurité a approuvé le plan de règlement pour le Sahara occidental, à savoir l’organisation d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale, unique voie à même d’apporter une solution durable à ce conflit et au retrait du Sahara occidental de la liste des territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de l’ONU.
Le 14 mai dernier
Le ministère britannique des Affaires étrangères avait infligé un camouflet au Makhzen. Le chef de la diplomatie britannique avait dévoilé les mensonges du Maroc, en réaffirmant la position inchangée de son pays vis-à-vis de la question du Sahara occidental.
Une réponse cinglante aux allégations de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Makhzen.
Pour rappel, à l’issue de la 4e session du Dialogue Stratégique Maroc-Royaume-Uni, tenue à Rabat, Nasser Bourita a souligné, lors d’un point de presse, que «le Maroc salue la position positive du Royaume-Uni concernant le Sahara marocain et son rôle constructif au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, en tant que membre du groupe des amis du Secrétaire général sur le Sahara marocain et membre permanent du Conseil, et qui suit avec un intérêt la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord».
Une allégation démentie par le ministère britannique des Affaires étrangères. Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, le ministère britannique a tenu à rétablir la vérité, affirmant haut et fort que «sur la question du Sahara occidental, le Royaume-Uni a réaffirmé sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base d’un règlement, dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et les objectifs de la Charte des Nations unies». Une position qui tranche clairement avec le discours farfelu du Makhzen et sa propagande abjecte. Ainsi, le Royaume-Uni a réitéré sa position de longue date sur le Sahara occidental en faveur des résolutions de l’ONU et de l’importance des principes, y compris l’autodétermination.
Entre Alger et Londres, la symbiose sur cette question est immuable.
M. T.