Question du Sahara occidental au sein de la 80e session de l’ONU : appel unifié pour l’autodétermination

Le dossier du Sahara occidental a occupé, mercredi dernier, une place importante dans les débats de la 80e session de l’ONU, où plusieurs dirigeants ont insisté sur l'urgence d'une résolution conforme au droit international et aux résolutions de l'ONU.

L’une des interventions les plus attendues était celle du Roi d'Espagne, Felipe VI, compte tenu du passé de puissance administrante de son pays sur le territoire. Du haut de la tribune des Nations unies, le souverain espagnol a clairement indiqué que son pays «continuera à soutenir les efforts déployés par les Nations unies pour le renforcement de la paix et de la sécurité internationales, à travers ses instances institutionnelles et par l'action de ses envoyés spéciaux, à l'instar de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura», a rapporté, hier, l’APS. Pour le roi Felipe VI, « une des priorités pour l’Espagne est de contribuer aux efforts des Nations unies visant à parvenir à une solution politique et consensuelle aux conflits dans la région, conformément aux normes internationales, y compris la question du Sahara occidental.» D’ailleurs, à cette occasion, il a salué les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, en réaffirmant que l'Espagne poursuivra son appui à ses démarches pour favoriser «une solution acceptable concernant le Sahara occidental, en accord avec les standards des Nations unies».

Par ailleurs, toujours dans cette enceinte onusienne, la Présidente de la Namibie, Mme Netumbo Nandi-Ndaitwah, a dénoncé «le blocage et l'impasse qui prévalent au Conseil de sécurité concernant la question du Sahara occidental», affirmant que «cette situation au Conseil de sécurité au sujet du Sahara occidental constitue une injustice qui remonte à plus de 34 ans, depuis l'adoption de la résolution 690 en 1991». Pour la Présidente namibienne, le temps est compté et la solution est connue : «Il est grand temps d'organiser le référendum au Sahara occidental, sous l'égide des Nations unies, afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination» a-t-elle indiqué. Même réaction de la part du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dont le pays apporte un soutien historique à la cause sahraouie. Le Président Ramaphosa a affirmé le soutien constant et ferme de l'Afrique du Sud, insistant sur la « responsabilité » des États membres de l'ONU de « réaffirmer (notre) soutien au droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination».

Parallèlement aux déclarations des dirigeants et chefs d'État en plénière, la question sahraouie a été activement défendue au sein de la quatrième Commission (Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation) de l'Assemblée générale de l’ONU. Ainsi en est-il du Réseau italien de solidarité avec le peuple sahraoui, qui y a pris part avec une délégation significative. Des représentants d'associations, comme Simone Bolognesi de «Città Invisibili», ont souligné le lien continu entre la solidarité citoyenne et la lutte politique sahraouie.

Pour sa part, le député Stefano Vaccari, membre du Parlement pour le Parti démocrate, s'est adressé à la Commission au nom du Groupe parlementaire d'amitié avec le peuple sahraoui. En somme, la 80e session de l'ONU a ainsi marqué un moment fort pour la cause sahraouie. Les déclarations des leaders mondiaux et l'action soutenue de la société civile confirment qu'il existe une pression croissante pour mettre fin à l'impasse au Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l'autodétermination, tel que défini par les résolutions de l'ONU.

Y. Y.

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