Plus de 3 000 fûts de déchets radioactifs abandonnés au fond de l’Atlantique : Une bombe écologique silencieuse

Une équipe internationale de scientifiques a révélé, cette semaine, une vérité inquiétante : 3.350 fûts de déchets radioactifs reposent depuis des décennies au fond de l’océan Atlantique Nord-Est, à plus de 4.000 mètres de profondeur, dans une zone située à 1.000 km au sud-ouest de Brest. Ces fûts, immergés entre 1946 et 1993 par plusieurs pays européens, représentent un passif toxique colossal, longtemps ignoré, mais dont la dégradation progressive menace aujourd’hui l’équilibre fragile des écosystèmes marins. L’information rapportée par plusieurs médias occidentaux souligne que l’expédition NODSSUM, menée à bord du navire français L’Atalante, a permis d’explorer cette zone à l’aide du submersible autonome Ulyx, équipé d’un sonar à très haute résolution. En 16 plongées, les scientifiques ont cartographié ces milliers de fûts sur une surface de 163 km². Selon les médias, jusqu’à présent, les mesures radiologiques réalisées sur place n’ont pas encore détecté de niveaux anormaux. Mais les résultats des analyses en laboratoire pourraient révéler une pollution diffuse, invisible, mais insidieuse, qui pourrait affecter la faune marine ,et, par ricochet, les populations humaines dépendantes de ces ressources. Aussi, cette situation soulève une question très délicate, à savoir comment des dizaines de milliers de tonnes de déchets nucléaires ont-elles pu être immergées dans l’océan, sans plan de gestion à long terme ni surveillance adéquate ? Aujourd’hui, surtout avec les constats d’érosion, ces dizaines milliers de futs, constituent un héritage toxique, et une véritable bombe à retardement écologique qui menace désormais la santé des océans. Aussi, si l’expédition NODSSUM est un très bon signal d’alarme lancé à la communauté internationale, il est urgent de renforcer la surveillance, d’évaluer précisément les risques et de mettre en œuvre des mesures pour contenir et gérer ces déchets. Chaque année qui passe accroît le danger d’une catastrophe écologique aux conséquences irréversibles, avec un impact potentiellement mondial.

R. I.

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