MAE chinois à propos de la catastrophe humanitaire à Ghaza : Une «honte pour la civilisation»

De notre envoyé spécial à Pékin : Sami Kaidi

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a tenu, jeudi dernier, une conférence de presse dans le cadre des «deux sessions annuelles». A cette occasion, il s'est penché sur plusieurs questions internationales brûlantes dont, entre autre, la grave situation en Palestine occupée et le partenariat historique qui lie son pays au continent africain.

D'emblée, il a estimé que la catastrophe humanitaire entraînée par l'agression contre Ghaza était une «honte pour la civilisation» et réitéré l'appel de Pékin à un «cessez-le-feu immédiat». «Le fait est qu'aujourd'hui, au XXIe siècle, cette catastrophe humanitaire ne puisse être arrêtée est une tragédie humaine, plus encore, c'est une honte pour la civilisation», a-t-il affirmé, ajoutant qu'«aucune raison ne peut justifier la poursuite des hostilités». Wang Yi a, par ailleurs, souligné le fait que les Ghazaouis ont le droit de vivre. Il ne faut plus, poursuit-il, que les injustices historiques que subissent les palestiniens continuent. «La communauté internationale doit agir de toute urgence, en faisant d'un cessez-le-feu immédiat et de la cessation des hostilités une priorité absolue», a-t-il insisté, appelant à faire de l'aide humanitaire «une responsabilité morale». Le ministre chinois des Affaires étrangères a, d'autre part, réitéré le soutien de la Chine a une «pleine» adhésion de l'État palestinien aux Nations unies. Sur un autre registre, Wang Yi a fait savoir que dans la continuité d’une tradition vieille de 34 ans, les ministres chinois des Affaires étrangères débutent chaque nouvelle année par une tournée en Afrique. «Pékin est le premier partenaire commercial de l'Afrique. De plus, la Chine et l'Afrique ont lutté ensemble contre l'impérialisme et le colonialisme», a-t-il affirmé, avant de souligner le fait que l'Afrique ne doit pas être marginalisée. Yi a précisé que son pays prône des relations internationales basées sur le multilatéralisme et s'opposant à toute forme de hiérarchisation. Dans cette droite ligne, le ministre a annoncé la tenue d'une nouvelle édition, l'automne prochain, du Sommet sur la coopération sino-africaine, à Pékin, pour engager des discussions «fructueuses» entre les dirigeants chinois et leurs homologues africains sur le développement des relations économiques bilatérales et l'échange d'expertise. « Grâce à ce Sommet, la Chine et l'Afrique feront progresser l'amitié traditionnelle, approfondiront la solidarité et la coopération et ouvriront un nouvel espace pour accélérer le développement commun», a-t-il noté, avant de rappeler que la Chine est une force pour la paix, la stabilité et le progrès.

S. K.

 

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