La Syrie, une année après la chute de Bachar al-Assad : les engagements d’Ahmad al-Charaâ

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé, hier, à travers plusieurs villes syriennes, à l’occasion du premier anniversaire de la chute de Bachar al-Assad, et l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, le 8 décembre 2024. Le président de la transition, Ahmad al-Charaa, s’est de nouveau engagé, à l’occasion, à tout mettre en œuvre, pour «reconstruire le pays et servir sans relâche le peuple syrien». Dans une allocution adressée à la nation, il a souligné que «la nouvelle ère qui suit le rétablissement de la pleine souveraineté sur le territoire syrien exige l'unité et la mobilisation de toutes les régions».

Les autorités provisoires du pays ont dû faire face, depuis une année, à de nombreuses épreuves sécuritaires, avec des résurgences cycliques de contentieux intercommunautaires, parfois sanglants, et menaçant la cohésion nationale. L’entité sioniste continue par ailleurs à commettre des agressions contre la souveraineté, tout en occupant une partie du sud du territoire au-delà du Golan.

«Du nord au sud et de l'est en ouest, nous reconstruirons une Syrie forte, digne de son présent et de son passé, une Syrie fière de son héritage ancestral», promet Ahmed al-Charaa, dont le gouvernement a réussi à marquer des points sur le plan diplomatiques, durant l’année.

Dans le même contexte, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a tenu à réaffirmer l'engagement des Nations unies à œuvrer pour une transition «réussie» en Syrie, exhortant la communauté internationale à soutenir un processus conduit par les Syriens eux-mêmes.

«Ce qui attend la Syrie va bien au-delà d'une simple transition politique. C'est une opportunité de reconstruire des communautés brisées, de guérir de profondes divisions et de bâtir une patrie où chaque Syrien, sans distinction de race, de religion, de sexe ou d'appartenance politique, puisse vivre en sécurité, dans l'égalité et la dignité», estime le chef de l’ONU. Guterres plaide également pour un appui international qui puisse garantir «le respect de la souveraineté de la Syrie», qui lève les obstacles à la reconstruction, et qui reste attentif au besoin de financement humanitaire du pays.

M. S.

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