
Le niveau de faim dans la bande de Ghaza a été multiplié par 12, en raison de la guerre génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, a déclaré le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric.
Quatre mois après le début de l'agression sioniste contre Ghaza, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a alerté sur "de graves pénuries alimentaires, l’effondrement des services de santé et l’inadéquation des infrastructures d’eau, d’assainissement et d’hygiène qui accroît les risques de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent", a indiqué Dujarric.
Selon ce dernier, "une nouvelle étude des partenaires humanitaires pointe vers une augmentation sensible des cas de malnutrition aiguë, soit 12 fois plus que le taux qui prévalait avant la guerre. Ces premières conclusions suggèrent que sans des services adéquats de prévention et de traitement, la situation ne peut que s’aggraver".
La semaine passée, les organisations humanitaires ont fourni une aide nutritionnelle supplémentaire à près de 42.000 enfants de moins de 5 ans et 4.000 femmes enceintes ou qui allaitent, a-t-il fait savoir. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que 300.000 Palestiniens étaient en danger dans le nord et le centre de la bande de Ghaza, théâtre d’une sauvage agression sioniste, en raison de graves pénuries alimentaires.
Dans une déclaration médiatique, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a fait savoir que la dernière fois que l’Agence a été autorisée à livrer des fournitures dans la région remonte à « il y a plus de deux semaines, soit le 23 janvier 2024 ».
« Depuis le début de l’année, la moitié des demandes de nos missions d’envoyer de l’aide au nord (de Ghaza) ont été rejetées » par l’entité sioniste, a écrit Lazzarini sur son compte X, jeudi dernier, faisant remarquer qu‘au moins 300.000 Palestiniens vivant dans la région dépendent de l’aide pour leur survie.
Pour rappel, le chef du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Ghaza, Georgius Petropoulos, a déclaré récemment que « la région avait été transformée en une terre de faim et de désespoir ».
Il est à noter qu’un grand nombre de Palestiniens ont été déplacés de force du nord et du centre de la bande de Ghaza vers le sud, et plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants de l’enclave vivent maintenant dans la ville de Rafah, dans le sud.