
L’Iran a annoncé avoir lancé mardi plusieurs missiles balistiques en Syrie et au Kurdistan irakien lors d’une «opération précise et ciblée», suscitant toutefois une vive réaction de Baghdad qui a rappelé «pour consultations» son ambassadeur à Téhéran et dénoncé «une agression de sa souveraineté», rapportent des médias. Le Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI) a déclaré avoir lancé des barrages de missiles balistiques contre des bases de «terroristes» et du service des renseignements sionistes, le Mossad, respectivement en Syrie et dans la région du Kurdistan irakien. Le CGRI a décrit ces attaques comme des réponses aux récentes «attaques terroristes» dans les provinces iraniennes de Kerman et du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, ainsi qu’aux assassinats par l’entité sioniste de commandants iraniens et de la résistance. La diplomatie iranienne a, elle, défendu une «opération précise et ciblée», assurant avoir «identifié» et «visé» les quartiers généraux des «criminels en utilisant des armes de précision».
Le tir de missiles effectué par le CGRI sur la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, a fait quatre morts, selon une source de sécurité irakienne.
Baghdad a réagi à ces frappes et dénoncé «une agression visant la souveraineté de l’Irak et la sécurité de son peuple». De plus, le ministère irakien des Affaires étrangères a rappelé son ambassadeur à Téhéran, Nassir Abdel Mohsen. L’ambassadeur a été convoqué pour des consultations dans le contexte des dernières attaques iraniennes sur Erbil, selon un communiqué de la diplomatie irakienne.
Baghdad a aussi convoqué le chargé d’affaires iranien pour lui remettre une «missive de protestation» et ordonné, par ailleurs, «la création d’une commission d’enquête» sur ces incidents, a indiqué la diplomatie irakienne.
Pour rappel, l’Iran a été frappé le 3 janvier par deux attentats à la bombe survenus près de la tombe du général iranien Qassem Soleimani, à Kerman, faisant plus de 90 morts et 280 blessés.