Journée internationale Nelson-Mandela : Le monde honore l'héritage d'un homme hors du commun

Le monde a célébré, hier, la Journée internationale Nelson-Mandela, en reconnaissance au combat et à la lutte sans relâche de l'ex-Président sud-africain pour la démocratie et la promotion d'une culture de paix et de liberté à l'échelle internationale. Le «Mandela Day», célébré le 18 juillet de chaque année, en hommage à la date de naissance de Nelson Mandela (18 juillet 1918), a été proclamée en novembre 2009 à la suite d'une résolution de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies. «La vie extraordinaire de Nelson Mandela a montré comment une personne peut transformer l'oppression, la lutte et la subjugation en réconciliation, en justice sociale et en unité», a indiqué le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un message marquant cette journée, qui sera célébrée cette année sous le thème «Le pouvoir de mettre fin à la pauvreté et aux inégalités est entre nos mains à toutes et à tous». En hommage à cette icône de la lutte contre l'apartheid, l'ONU appelle, chaque 18 juillet de l'année, tout citoyen du monde à consacrer symboliquement 67 minutes de son temps à une œuvre au service de la collectivité, en mémoire des 67 années que Mandela a vouées à sa lutte pour la justice sociale, l'égalité, la réconciliation et la diversité culturelle. Nelson Rolihlahla Mandela, connu également sous le nom de «Madiba», a fondé, au cours de ses premières années de militantisme, la Ligue des jeunes du Congrès national africain (ANC). En 1952, il commande la vaste campagne contre les lois injustes.

«L’Algérie qui a fait de moi un homme»

Après 27 ans de détention, Mandela a été libéré en février 1990 lorsque la pression nationale et internationale croissante a conduit les dirigeants d'alors à commencer à démanteler l'apartheid et à lever l'interdiction de l'ANC. Dès qu'il a recouvré sa liberté, «Madiba» est retourné à l'activité politique et a dirigé l'ANC dans ses négociations pour mettre fin à l'apartheid et établir un nouveau gouvernement multiracial, se rendant à New York en juin de la même année en tant que vice-président de l'ANC pour s'adresser au Comité spécial contre l'apartheid de l'AG de l'ONU. Ayant été très imprégné de l'histoire de la résistance algérienne contre le colonialisme français, dont il s'est beaucoup inspiré dans sa lutte contre le régime de l'apartheid dans son pays, Mandela a consacré sa première visite à l'étranger à l'Algérie, sa seconde patrie, avec laquelle il avait une relation particulière, d'où sa célèbre citation : «C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme», en reconnaissance au rôle crucial qu'a joué l'Algérie dans la formation du leader sud-africain. Son travail inlassable lui a valu le prix Nobel de la paix 1993, qu'il a partagé avec l'ancien Président sud-africain Frederik de Klerk. Un an plus tard, l'ANC a remporté les premières élections libres et multiraciales du pays avec une large majorité et Mandela est devenu le premier Président démocratiquement élu d'Afrique du Sud. En 1999, Mandela a décidé de se retirer de la vie politique, bien qu'il ait continué à défendre la paix, la justice sociale et les droits de l'homme jusqu'à sa mort en décembre 2013. En 2014, l'ONU a créé le prix Nelson-Mandela, une distinction honorifique décernée tous les cinq ans à deux personnalités pour leur dévouement au service de l'humanité. Pour cette année 2025, les Nations unies ont décerné «le prix à Brenda Reynolds», militante canadienne engagée dans la défense des droits des peuples autochtones, et à Kennedy Odede, leader communautaire kényan, en reconnaissance de leurs actions en faveur de la justice, de l'autonomisation des communautés et de la résistance à l'oppression. Quant à la candidature de la Marocaine Amina Bouayach, elle a été écartée, en raison du bilan déplorable du Maroc en matière de droits de l'homme et suite à la vague d'indignation suscitée par cette nomination qualifiée de «trahison à l'héritage de Nelson Mandela».

R. I. et APS

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