La vindicte sioniste de liquidation physique des Palestiniens continue son œuvre de barbarie.
Les raids aériens sur la ville de Jénine et son camp de réfugiés en Cisjordanie occupée s’ajoutent, sans une once de scrupule ni un soupçon d’humanisme, à une liste interminable de destructions de villages, de massacres, de construction de murs honteux, d’imposition des blocus et des couvre-feux, d’arrestations arbitraires de centaines de milliers de Palestiniens embastillés pour longtemps, dans les geôles et les camps de détention. Encore une fois, les sionistes perpètrent, sans la moindre hésitation, au vu et au su de tout le monde, un énième crime odieux, n’épargnant même pas des enfants innocents. Jénine, ville martyre, mais toujours debout, subit les assauts insensés et répétitifs de la soldatesque israélienne, à la grande satisfaction d’extrémistes politiques et religieux d’un autre âge.
Des exactions qui révoltent et indignent la conscience internationale, véritables incarnations d’une politique de terreur systémique, traduction criminelle d’une stratégie visant à éliminer toute forme de résistance du peuple palestinien. La situation depuis la conquête de 1967 et l’occupation militaire qui s’en est suivie est bien la règle qui fait prévaloir une volonté de domination. Cette «logique» constitue le cœur de la stratégie coloniale dont le but n’est pas seulement et strictement de tirer profit d’un territoire —comme c’est le cas du colonialisme d’exploitation—, mais de fonder un système basé sur la spoliation, le nettoyage ethnique, la ghettoïsation, la migration forcée…
Personne n’est dupe, on est en présence d’un processus continu de substitution d’une population par une autre. Il s’agit, aussi, de tout mettre en œuvre pour «judaïser» les lieux, falsifier l’histoire et même l’archéologie. En plus d’interdire le retour aux centaines de milliers de Palestiniens qui ont fui ou ont été expulsés du territoire devenu «Israël» en 1948.
Colonialisme sans métropole
Les faits ont fini par établir une vérité indiscutable. Celle que les Palestiniennes et les Palestiniens ont toujours clamée : l’expulsion des Palestiniens en 1948 était délibérée et il n’y aura pas de solution à cette guerre sans réparation de ce crime fondateur.
La confiscation des terres, les villages rasés dont les traces ont été effacées et le refus du retour des expulsés étaient prémédités. C’est un colonialisme sans métropole, qui repose sur toute une série de mensonges fondateurs : «Une terre sans peuple pour un peuple sans terre» ; «En 1948, les Arabes sont partis d’eux-mêmes.»
Les Palestiniens vivent aujourd’hui dans un climat infernal : contrôles des déplacements, des terres, de l’eau, du droit de construire, et même du droit de vivre. Israël s’acharne à confiner les Palestiniens dans des enclaves de plus en plus petites, sur le modèle des sinistres bantoustans sud-africains. L’apartheid israélien fonctionne à peu près comme son équivalent sud-africain.
La Cisjordanie est envahie de colonies défiant les lois internationales. La pauvreté devient le lot quotidien ainsi que la perspective d’être abattu selon l’humeur de l’armée et des colons.
Devant cette innommable tragédie, il est absolument regrettable que le pouvoir sioniste bénéficie d’une déplorable impunité depuis des décennies d’occupation et de viol caractérisé du droit international, sous la bénédiction de puissants protecteurs occidentaux qui lui garantissent aides, protection et soutiens inconditionnels.
A telle enseigne que ce pouvoir est parvenu à se convaincre qu’il n’a de comptes à rendre à personne, même pas à l’histoire.
Les dirigeants sionistes, va-t-en guerre invétérés, ne font que monter les tensions et plonger la région dans une situation catastrophique.
Ce que vivent les Palestiniens doit inciter à la réaction et à des prises d’initiatives vigoureuses pour riposter afin d’abolir la loi de la jungle.
Aujourd’hui plus que jamais, toutes les forces opposées à l’oppression et à l’injustice doivent réaffirmer leur soutien au peuple palestinien.
Devant le drame qui dure depuis la Nakba, le peuple palestinien n’a d’autre choix que de résister, jusqu’à la conquête de ses droits sacrés.
Le ministère turc des Affaires étrangères a fermement condamné le raid mené lundi par les forces de l'occupation sioniste dans la ville de Jénine, dans le Nord de la Cisjordanie occupée, lors duquel six Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 100 autres ont été blessés, a rapporté l'agence de presse turque, Anadolu. «Nous condamnons fermement le meurtre de six Palestiniens et les blessures infligées à de nombreux Palestiniens lors du raid mené (lundi) par les forces de l'occupation dans la ville de Jénine, dans les territoires palestiniens occupés». Le ministère a appelé l'occupant sioniste à «mettre immédiatement fin à ces actions inacceptables qui visent les civils palestiniens et qui pourraient conduire à une spirale de violence».