Pour Joe Biden le jour de gloire est, enfin, arrivé. Demain, il sera officiellement investi 46ème président des Etats-Unis. Un jour dont il se souviendra. Tout comme les américains et le reste du monde. En effet, l’investiture du successeur de Donald Trump est inédite à bien des égards. Ainsi contrairement à la tradition, le président sortant n’accueillera pas celui qui est appelé à occuper durant les quatre prochaines années la Maison Blanche et le Bureau ovale. Donald Trump quittera aujourd’hui Washington. Aussi Joe Biden prêtera serment en présence de Mike pence, le vice-président de Donald Trump. Mais l’attitude du 45ème président n’est pas pour surprendre. Il n’a jamais admis sa défaite et ne pouvait de ce fait cautionner par sa présence la victoire de son rival. Mais ce n’est pas aussi la seule raison qui fait que la cérémonie de demain ne ressemblera pas aux précédentes. Outre le Covid-19, les craintes d’une nouvelle attaque, après celle du Capitole le 6 janvier par les partisans du président sortant, ont fait que la capitale est placée depuis plusieurs jours en état d’alerte. Les préparatifs de cette cérémonie d’investiture, dont le thème est paradoxalement « l’Amérique unie », se déroulent sous haute surveillance en vue de prévenir et de parer à toute mauvaise surprise. Mais que cela ne tienne ! Pour Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris qui prêtera serment en même temps l’essentiel est de se soumettre à cette formalité. Car pour la nouvelle administration, les choses sérieuses commencent aussi dès demain quand bien même la transition a commencé depuis des semaines. Les défis sont identifiés et la nouvelle équipe entend prendre les choses en main dès ce 20 janvier. Il s’agit de faire face aux conséquences des crises sanitaire et économique liées à la Covid-19. Le nouveau président affirme aussi vouloir « réparer » la politique étrangère américaine et la « réimaginer ». Selon certains politologues, le message que voudra envoyer Washington au reste du monde consiste en la réaffirmation du leadership américain. Ainsi souligne-t-on « Joe Biden à un agenda ambitieux en matière de défense et de politique étrangère ». mais que réserve-t-il aux questions qui intéressent le monde arabe et l’Afrique ? Car si d’aucuns estiment que le nouveau président des Etats- Unis se démarquera forcément de son prédécesseur qui avait engagé le pays sur la voie du protectionnisme et de l’isolement, il reste aussi vrai qu’il n’y a pas lieu de nourrir de trop grands espoirs. Joe Biden sera tenu avant tout par la défense des seuls intérêts de son pays et des lobbys qui ont contribué à son élection.
Nadia K.
