
Le gouvernement éthiopien et les Nations unies ont réitéré leur engagement commun à intensifier leurs efforts en vue d'une reprise immédiate de l'aide humanitaire aux communautés les plus vulnérables d'Éthiopie.
Dans une déclaration commune, le gouvernement éthiopien et l'équipe locale des Nations unies ont déclaré qu'ils étaient déterminés à approfondir leur partenariat. «Nous continuerons à œuvrer à un développement inclusif et durable en Ethiopie. Nous avons réitéré notre engagement à intensifier nos efforts communs en vue d'une reprise immédiate de l'aide humanitaire aux communautés vulnérables», indique la déclaration.
En juin, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a décidé de suspendre son aide alimentaire à l'Ethiopie, invoquant des détournements à grande échelle.
L'agence des Nations unies estime cependant que plus de 20 millions de personnes en Ethiopie ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence en raison de la sécheresse et du conflit en cours.
Elle a souligné que le détournement de produits alimentaires était absolument inacceptable, et qu'elle se réjouissait de la détermination du gouvernement éthiopien à enquêter et à traduire les responsables en justice.
La déclaration commune a été émise peu après des «délibérations productives» entre les responsables éthiopiens et l'équipe locale des Nations unies, dont notamment le nouveau coordinateur résident et humanitaire de l'ONU Ramiz Alakbarov et le représentant du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) Michael Saâd. Plus de 4,38 millions de personnes ont été déplacées dans onze régions d'Ethiopie, a déclaré l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué. L'OIM a recueilli les données par le biais de sa méthodologie Displacement Tracking Matrix (DTM) entre novembre 2022 et juin 2023.
Les résultats ont révélé que les principales causes de déplacement étaient les conflits, représentant environ 66%, la sécheresse à 18% et les tensions sociales à 7%, selon le communiqué.
La région éthiopienne du Tigré, touchée par les conflits, a été incluse pour la première fois dans le rapport de l'OIM depuis septembre 2021. «La région de Somali accueille le plus grand nombre de personnes déplacées principalement en raison de la sécheresse, tandis que la région du Tigré accueille le plus grand nombre de celles dont le déplacement a été principalement causé par le conflit», a déclaré l'OIM. Depuis 2016, l'OIM surveille la situation humanitaire et de déplacement par le biais d'évaluations par zone, qui saisissent le nombre de personnes déplacées et de rapatriés, leur localisation et leurs besoins afin d'adapter la réponse humanitaire et de développement.