L'Union africaine a exprimé hier sa préoccupation face à l'escalade de la violence dans la région du Tigré en Ethiopie, appelant les belligérants à «se réengager» dans les pourparlers de paix.
Dans un communiqué publié hier, mais daté de samedi, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré qu'il suivait avec «une vive inquiétude les informations faisant état d'une recrudescence des combats dans la région du Tigré en Ethiopie». «Le président exhorte les parties à renouveler leur engagement au dialogue conformément à leur accord pour que des pourparlers directs soient convoqués en Afrique du Sud par une équipe de haut niveau dirigée par le haut représentant de l'UA pour la Corne de l'Afrique et soutenue par la communauté internationale», a-t-il ajouté.
Il a demandé instamment un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et la reprise des services humanitaires, lit-on dans le communiqué. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a aussi exprimé sa profonde préoccupation face à l'aggravation de la violence et à son impact sur les civils. Il a appelé les deux parties à dialoguer en vue de parvenir à une paix durable. Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et les autorités tigréennes ont accepté une invitation de l'UA à discuter, mais les négociations qui devaient commencer le week-end dernier en Afrique du Sud n'ont pas eu lieu.
