Des manifestations prévues le 10 décembre : la jeunesse marocaine relance la protestation

Le mouvement de la jeunesse, initiateur des grandes manifestations de protestation depuis fin septembre au Maroc, sous l’appellation du mouvement «GenZ 212»,  annonce reprendre les manifestations à partir de mercredi prochain, coïncidant avec la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée le 10 décembre de chaque année. Un jour qui «ne sera pas celui  des slogans creux dans les hôtels, mais un jour de vérité dans les places publiques», préviennent ses animateurs. 
 
Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé  la détention de 1 473 personnes, dont 330 mineurs, emprisonnées en lien avec les revendications sociales réclamant notamment des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Ces chiffres ne se limitent pas à une statistique : les détenus survivent dans des cellules froides et surpeuplées, selon le mouvement.
 
Le groupe a souligné que ces mineurs devraient normalement être en classe, mais se retrouvent aujourd’hui dans les tribunaux et prisons pour avoir demandé «un hôpital qui les soigne dignement, une école qui garantisse leur avenir et une justice qui sanctionne les corrompus». Le communiqué, dressant un réquisitoire sans concession du Makhzen et de ses pratiques répressives, ajoute que les dérives se produisent «dans un pays qui a ratifié les conventions internationales et qui se prépare à célébrer la Journée internationale des droits de l'Homme».
 
Le mouvement revient sur les  «condamnations sévères, allant jusqu’à 15 ans de prison ferme», infligées aux jeunes manifestants de septembre dernier. Dans le contexte, le comité de soutien aux familles des victimes de la répression a, pour sa part, lancé un appel aux proches des victimes, détenus et poursuivis en liberté provisoire, ainsi qu’à toutes les victimes des manifestations, pour établir un contact et renforcer la coordination des efforts d’accompagnement.
            
M. S. 

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