Crise ukrainienne :Le Conseil de sécurité se penche sur le dossier

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Crise ukrainienne
Le Conseil de sécurité se penche sur le dossier

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni, hier, pour discuter de la crise ukrainienne à la demande des États-Unis.

 
Les Etats-Unis ont appelé jeudi 27 janvier le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir lundi pour discuter de la crise en Ukraine, où les tensions se sont accentuées ces derniers jours. La Russie est accusée par les Occidentaux d'avoir massé des milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une attaque. Moscou nie tout projet en ce sens, tout en réclamant des garanties écrites pour sa sécurité, dont le rejet d'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan et la fin du renforcement militaire de l'Alliance atlantique à l'Est.
«Nous voulons de bonnes relations, équitables, mutuellement respectueuses et égales avec les Etats-Unis, comme avec tout autre pays du monde», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une interview retransmise à la télévision russe.
Il a toutefois souligné que la Russie «ne veut pas rester dans une position où sa sécurité est régulièrement violée».
«Nous ne voulons pas de guerre. Et nous n’en avons pas du tout besoin», a de son côté assuré dimanche le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev. De son coté l'Ukraine a appelé, dimanche, la Russie à retirer ses troupes massées le long de la frontière entre les deux pays et à poursuivre le dialogue avec les Occidentaux. «Si les responsables russes sont sérieux quand ils disent qu'ils ne veulent pas de nouvelle guerre, la Russie doit poursuivre son engagement diplomatique et retirer ses forces massées le long des frontières ukrainiennes et dans les territoires temporairement occupés de l'Ukraine», a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba sur Twitter. «La diplomatie est la seule voie responsable», a ajouté M. Kuleba.
Plusieurs pays occidentaux ont annoncé, ces derniers jours, l'envoi de nouveaux contingents en Europe orientale.  Aussi, le Congrès américain est proche d'un accord sur un projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, a déclaré dimanche l'influent sénateur démocrate Bob Menendez, promettant «des conséquences graves» pour Moscou en cas d'invasion de l'Ukraine.
Interrogé sur la chaîne CNN à propos des travaux menés entre démocrates et républicains pour décider de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat a déclaré : «Nous sommes à un mètre de l'en-but, et j'espère que nous y parviendrons avec succès». «Il est indéniable qu'il existe une détermination incroyable au sein des deux partis pour soutenir l'Ukraine (...) et pour qu'il y ait des conséquences graves envers la Russie si elle envahit», a-t-il affirmé.
«Nous ne pouvons pas avoir un nouveau Munich», a également déclaré Bob Menendez, en référence à la conférence et aux accords de 1938 entre le régime nazi d'Adolf Hitler et le Royaume-Uni et la France, qui n'avaient pas permis d'éviter le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Le sénateur républicain Jim Risch, interviewé conjointement sur CNN, est allé dans le sens de l'élu démocrate, décrivant les efforts par les élus des deux partis comme étant menés «24 heures sur 24 au cours des derniers jours» pour parvenir à un consensus.  Lundi sera la dernière journée de présidence du Conseil par la Norvège qui passera aujourd’hui la main à la Russie pour février.
A noter que cette réunion intervient alors que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, citée par l'agence de presse Ria Novosti , a annoncé qu’ "Une rencontre en personne (entre MM. Lavrov et Blinken) n'est pas prévue, un entretien téléphonique aura lieu mardi".
R. I.

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