
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a mis en garde contre la poursuite du différend lié au barrage de la Renaissance construit par l’Ethiopie sur le Nil Bleu, insistant sur «un accord global» dans les plus brefs délais.
M. Shoukry s’est exprimé dimanche à l’occasion d’une réunion au Caire avec l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Corne de l’Afrique, Hana Titi, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères égyptien.
Le chef de la diplomatie égyptienne a averti que «la poursuite de la crise du barrage de la Renaissance représente un élément d’instabilité qui menace les intérêts des peuples de la région à long terme». Le communiqué ajoute : «Shoukry a souligné, lors de la réunion, la position ferme de l’Egypte en faveur d’un accord global sur le barrage dans les meilleurs délais».
Les négociations pour le barrage éthiopien sont gelées depuis plus d’un an. Alors que Le Caire et Khartoum exigent un accord tripartite sur le remplissage et l’exploitation du barrage pour assurer le flux continu de leur part annuelle de l’eau du Nil, Addis-Abeba affirme que son barrage, dont la construction a commencé il y a une dizaine d’années, «ne vise à nuire à personne». Et en août dernier, l’Ethiopie, qui est le pays source du Nil Bleu, a achevé le troisième remplissage du barrage, après deux opérations similaires l’an dernier sans coordination dans les trois étapes avec les pays en aval, l’Egypte et le Soudan.