Après une série d’attaques terroristes : des établissements scolaires fermés au Nigeria

L’escalade des violences contre les établissements scolaires au Nigeria, imposent des mesures extrêmes aux autorités.

Les États de Katsina (nord) et de Plateau (centre) ont annoncé vendredi en fin de journée la fermeture immédiate et jusqu’à nouvel ordre de l’ensemble des écoles primaires et secondaires publiques et privées. La décision intervient après plusieurs enlèvements et attaques ciblant des écoliers, des lycéens et des enseignants au cours de la semaine écoulée. Lundi 17 novembre, 25 lycéennes avaient été kidnappées dans l’État voisin de Kebbi (nord-ouest). Mais l’attaque la plus spectaculaire a eu lieu vendredi matin, lorsque des hommes armés ont ciblé une école mixte dans l’État du Niger (centre), emportant un nombre importants d’élèves et d’enseignants. Le dernier bilan disponible hier fait état de 315 élèves et enseignants kidnappés. Un communiqué de l'Association des chrétiens du Nigeria (CAN), publié plus tôt et cité par l’APS, soutient que « le nombre total de victimes enlevées (...) dans l'école catholique primaire et secondaire Saint Mary de Papiri, dans la zone de gouvernement local d'Agwarra, dans l'Etat du Niger, s'élève à 303 élèves et 12 enseignants", soit pratiquement la moitié des effectifs de l'école (629 élèves). Un précédent bilan avait fait état de 227 disparus. Le gouverneur de l'Etat du Niger, Mohammed Umar Bago, a laissé entendre hier que le nombre des disparus risque d’augmenter, puisque les forces de sécurité encore en train de compter devaient fournir un chiffrage actualisé ultérieurement. Dans les deux autres Etats du pays touchés de plein fouet par le phénomène, les autorités locales appellent parents, enseignants et citoyens à respecter sans délai la mesure de fermeture des établissements, assurant qu’elles «surveillent la situation sécuritaire générale afin de garantir la sécurité des élèves et du personnel». Dans l’État de Plateau, un communiqué diffusé vendredi soir justifie également la fermeture «immédiate des écoles» par «le besoin urgent d’une action préventive» face à des «menaces potentielles».

M. S.

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