
Les start-up attirent de plus en plus de jeunes universitaires en Algérie et font partie de ce qu’on appelle l’économie de la connaissance ayant permis de diversifier le tissu industriel. Elles ont offert la possibilité par la même occasion de répondre à plusieurs attentes de l’appareil productif national. Des services qui étaient assurés par des étrangers à cause de leur haute technicité sont désormais pris en charge par nos jeunes entrepreneurs. Le secteur a même pu envoyer l’économie nationale dans le futur avec la mise en service de plusieurs applications offrant un gain de temps, d’argent et de mai-d’œuvre.
D’ailleurs, les opérateurs locaux, que ce soit dans l’industrie, les services ou même l’agriculture, n’hésitent pas à recourir aux services de ces entreprises d’un genre nouveau pour leur apporter les solutions dont ils ont besoin. Le président de la République n’a pas manqué de rappeler l’utilité de ce secteur qui cadre avec l’Algérie nouvelle, pas seulement sur le plan économique avec la garantie de revenus supplémentaires, c’est aussi le cas sur le plan politique avec la réservation d’une place plus conséquente pour les jeunes.
Tebboune, qui a déclaré que notre pays avait franchi de grands pas dans ce domaine, a insisté sur la mise en place d’un climat favorisant l’émergence d’une génération d’entrepreneurs universitaires «nationalistes», capables de contribuer à la croissance économique de l’Algérie. Rappelant que ce secteur était inconnu dans notre pays, il a relevé lors de l’entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux que notre pays est aujourd’hui classé sixième ou septième en Afrique, avec environ 5.000 à 6.000 start-up. Ce qui ne l’a pas empêché de le qualifier de minime, appelant à la création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs intègres et nationalistes, qui devra mener l’Algérie vers la mondialisation. Autant dire que la mission qui est dévolue aux membres de cette catégorie est historique.
En plus de leur présence sur le terrain économique, les responsables des sociétés concernées qui se développent constamment, comme l’a rappelé le chef de l’Etat, doivent encadrer le développement futur du pays. L’Algérie, qui est face à des défis nombreux dont celui de la mondialisation, doit compter sur ses enfants compétents mais intègres et nationalistes. C’est à ce prix que ces défis peuvent être relevés.
Notre jeunesse, qui est la principale ressource du pays, n’a pas seulement la possibilité avec ce créneau de mettre en pratique ses idées. Elle est aussi responsable de l’avenir du pays. Son génie est au demeurant recherché de par le monde où elle a eu à exercer. Autant qu’elle le fasse pour l’intérêt du pays qui l’a vu naître et grandir, un pays qui l’accompagne dans cet élan pour prouver ses capacités immenses.
Le chef de l’Etat a cité l’accord qui a été conclu avec les autorités chinoises pour dépêcher 300 jeunes Algériens propriétaires de start-up en Chine par groupes, dans le cadre de formations et pour participer à des concours, au titre d’un programme exhaustif visant à former les porteurs de projets dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la Corée du Sud. Cet accord s’ajoute à une multitude de mesures qui ont été prises pour encourager le secteur, à commencer par l’intégration de ce genre de sociétés dans le Code du commerce, en passant par l’octroi d’avantages fiscaux, parafiscaux et crédits aux porteurs de projets, et pour finir, l’encouragement des étudiants à transformer leurs projets de recherches en start-up qui devront sanctionner leur formation.
Nos jeunes qui ne sont pas seuls dans ce combat pour le développement du pays et la garantie de sa souveraineté économique devront compléter l’œuvre de leurs aînés qui l’ont libéré. Ces derniers aussi étaient jeunes, intègres et nationalistes. Ils ont pris les armes pour réaliser leur objectif. Pour les autres, c’est de science dont ils doivent s’armer.
Fouad DAOUD