Salah Goudjil, président du Conseil de la nation : «Le précieux legs est préservé»

Ph. Nesrine T.
Ph. Nesrine T.

Dans le cadre de la Journée nationale du chahid, le président du Conseil de la nation a animé, hier, une conférence de presse, où il est revenu sur les principales haltes de la glorieuse Révolution de novembre 1954, ainsi que les nombreuses étapes ayant précédé cette date, hautement historique, qui a été couronnée, le 5 juillet 1962, par la proclamation de l’indépendance nationale. M. Salah Goudjil, qui s’est longuement exprimé sur les lourds sacrifices consentis par nos glorieux chouhada et valeureux moudjahidine, a fait part de sa «grande fierté» que notre pays a toujours été libre et indépendant, et ce dans tous les domaines, notamment dans la prise de décisions politiques.

«Avant, pendant et après la glorieuse Révolution de novembre 1954, l’Algérie n’a jamais accepté d’intervention étrangère», souligne-t-il, en rappelant que notre pays est irrigué par le sang des Algériens et qu’à chaque fois qu’il s’agit de l’intérêt suprême de la nation, les Algériens ont toujours laissé de côté leurs différends en s’unissant contre l’ennemi. A titre d’exemple, le moudjahid Goudjil citera ici le cas du colonel Mohand Oulhadj qui était en rébellion contre le régime de l’époque mais qui a, cependant, immédiatement répondu à l’appel de la patrie suite aux tentatives d’annexion de parties du Sud algérien. Enchainant sur l’importante question du renforcement du front interne, le président du Conseil de la nation dira sans ambages qu’aujourd’hui encore «notre pays est ciblé». Il évoque dans ce sillage «des pays arabes qui ont des relations normalisées avec l’entité sioniste et dont les positions sont clairement affichées contre l’Algérie». Les raisons de ces tensions ? «Les positions immuables de notre pays et sa non-ingérence dans les affaires internes des autres Etats», soutient le deuxième personnage de l’Etat. Abordant les grands défis que nous devons relever actuellement, le moudjahid Goudjil a commencé par mettre l’accent - dans ce face-à face avec les directeurs des différents titres de la presse nationale - sur l’impérieuse nécessité, voire même l’impératif, pour la presse nationale, «d’être à la hauteur» dans la couverture des rendez-vous marquant l’actualité nationale et internationale. «Nous vivons actuellement dans une ère des plus difficiles de par le monde», met-il en exergue en notant, à ce titre, toute l’importance de «l’arme» des médias. Clair, net et précis, le président du Conseil de la nation fera surtout remarquer que les médias nationaux doivent être en mesure de relever les défis. Cependant, tient-il à préciser, il existe une grande différence entre la liberté d’expression et le sensationnel qui va jusqu’à s’appuyer sur l’intox.
Il faut dire que tout au long de son intervention, il n’a eu de cesse de mettre en avant que le message de nos aïeux ayant consenti le sacrifice suprême pour libérer chaque parcelle de ce pays est celui de «préserver le legs précieux». Aujourd’hui, il est clair que le serment est honoré et que le précieux legs est préservé. Cela étant, un message sera transmis aux jeunes générations aux fins de s’unir comme un seul homme en «prenant bien soin du pays».La célébration de la Journée nationale du chahid a par ailleurs constitué une opportunité pour rappeler, si besoin est, les multiples grands acquis réalisés ces dernières années par l’Algérie et à leur tête la Constitution révisée en 2020, sachant que la loi fondamentale du pays a clairement expliqué «la définition du concept de l’Etat en faisant le distinguo entre le pouvoir et l’Etat», affirme M. Goudjil. Un zoom sera mis d’autre part sur les différentes lois approuvées durant ces dernières années par le Parlement dans ses deux Chambres, comme c’est le cas par exemple pour le code de l’investissement qui a été publié avec ses textes d’application en barrant la route ainsi à toute éventuelle bureaucratie. Avec ces réalisations et bien d’autres encore palpables sur le terrain, force est de constater que «le président de la République a honoré ses 54 engagements de son programme présidentiel», observe le président du Conseil de la nation.
S’apprêtant volontiers au jeu des questions réponses avec les directeurs des titres de la presse nationale, M. Goudjil a présenté des éclairages sur moult sujets, notamment «le développement que connait la diplomatie parlementaire» ainsi que la question de «la restitution des archives nationales». Il notera d’ailleurs à ce sujet que «la tâche reste difficile. Cela étant, nous nous devons de ne pas lâcher prise, en insistant sur la restitution des archives nationales», soutient haut et fort le deuxième personnage de l’Etat.

Soraya Guemmouri

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Goudjil prépare ses Mémoires

Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a révélé, hier, qu’il vient d’entamer la rédaction de ses mémoires. Ce précieux document attendu sera bien entendu à caractère historique avec de plus amples éclairages sur moult haltes vécues, apprend-on de même source. Il est également utile de savoir que les mémoires de M. Goudjil «ne se limiteront pas à la période 1954-1962» mais également la période post-indépendance où le moudjahid Goudjil a occupé divers postes de responsabilité au sein de l’Etat.

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