
A l’occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid, le Centre culturel islamique d’Alger a organisé, hier, une conférence historique sous le thème : «Fête des martyrs… de la terre d’Algérie à la terre de la Palestine… lutte et déclarations». A cet effet, le chercheur et historien, Rabah Zeghdane, a indiqué que les martyrs de la révolution sont nos «modèles» pour l’avenir et rappelé les lourds sacrifices qu’ils ont consentis pour que l’Algérie vive libre et indépendante. «Nous célébrons cet évènement alors que l’Etat a valorisé et soulevé le statut du martyr tel que mentionné dans notre religion. Lorsqu’on rassemble les listes des martyrs tombés au champ d’honneur depuis l’entrée de la France en Algérie, on compte environ 8 millions de chahid. Si l’on dit un million et demi, nous entendons l’ensemble des pans de la société, y compris les étudiants, les sportifs, les artistes, les travailleurs qui se sont tournés vers cette glorieuse révolution». Le conférencier a affirmé que le choix de la date du 18 février pour célébrer la Journée du chahid trouve son origine dans la mort, au champ d’honneur, de Zighoud Youcef et Hassiba Ben Bouali et environ 350 martyrs. «Il faut dire que cet évènement est une manière d’écrire l’histoire, de s’en souvenir et de rappeler aux futures générations ces sacrifices. La révolution palestinienne est sur la bonne voie, les Palestiniens ont tiré la leçon de la révolution algérienne». Pour sa part, le comédien, Abdelhamid Rabia, a affirmé que cette journée est l’une des dates historiques les «plus significatives» du passé révolutionnaire de notre peuple. «C’est l’occasion, de mettre l'accent sur l’importance de l’histoire nationale et de la nécessité de son enseignement aux jeunes générations, qui doivent préserver ce lien sacré avec leur glorieux passé et l’histoire révolutionnaire de notre pays libéré au prix d'immenses sacrifices et de souffrances», a-t-il expliqué, avant de rappeler qu’au début des années 1980, les fils des martyrs ont commencé à revendiquer leurs droits, en créant l’Organisation nationale des fils de chahid, qui célèbre aujourd’hui son 35e anniversaire.
Radja B.