
La situation des Palestiniens «s'aggrave d'heure en heure» à Ghaza, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
S'exprimant depuis la ville de Rafah, le représentant de l'OMS dans le territoire palestinien occupé, Rick Peeperkorn, a déploré de nouvelles effusions de sang après la reprise des frappes de l'armée sioniste vendredi.
«La situation s'aggrave d'heure en heure», a déclaré M. Peeperkorn aux journalistes se trouvant à Genève, par vidéoconférence. «Il y a une intensification des bombardements tout autour, y compris ici dans les régions du sud, à Khan Younis et même à Rafah». Le représentant de l'agence sanitaire mondiale a noté qu'au cours des deux derniers jours, il y a eu «un nombre considérablement croissant» de personnes déplacées à l'intérieur de l'enclave en provenance de la région centrale, «et même des régions du sud». De son côté le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu mardi que la reprise des agressions sionistes contre Ghaza ne fera qu’intensifier «la crise alimentaire catastrophique qui menace déjà de submerger la population civile». Le Bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (OCHA) a signalé qu'entre l'après-midi du 3 décembre et l'après-midi du 4 décembre, au moins 349 Palestiniens ont été tués et 750 autres blessés.
Près de 1,9 million de personnes, soit plus de 85% de la population de Ghaza, ont été déplacées à travers l'enclave depuis le 7 octobre dernier, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA).
L'UNRWA a également confirmé qu'au moins 19 autres collègues avaient été tués lors de frappes aériennes, ce qui porte le total à 130 morts depuis le 7 octobre.