Les principales recommandations : Redynamiser l’investissement

Les projets orientés vers le développement socioéconomique au niveau local ne reflètent pas l’effort consenti par l’État pour réaliser les objectifs escomptés. Ce constat a été soulevé à la lecture des recommandations de la rencontre gouvernement-walis.

Ces recommandations sont celles préconisées par les participants aux cinq ateliers traitant de l’adaptation des programmes de développement local à une démarche innovante et participative, de l’impératif de l’attractivité pour un développement territorial équilibré, des voies et moyens de redynamiser l’investissement créateur de richesse et d’emplois, de la gestion des crises et des risques majeurs et enfin de la refonte du mode de gestion des services publics. Les participants à ces ateliers ont mis en relief dans leurs recommandations la réhabilitation de la culture de la planification dans la gestion des collectivités locales, la révision du cadre législatif, l’optimisation de la disponibilité des ressources financières et notamment la création de conseils économique et social au sein des collectivités locales. Ils ont également insisté sur l’unification de la législation traitant de l’investissement, mettant l’accent sur l’impératif d’identification de l’ensemble des contraintes. Ils ont notamment recommandé l’adaptation de la demande de l’emploi aux besoins du marché ainsi que la nécessité d’établir des passerelles avec l’université et la valorisation du capital humain. Autre recommandations, l’encouragement de la création d’activités et de zones de libres échanges, notamment au niveau des frontières ainsi que l’organisation d’expositions et de journées d’information pour valoriser le potentiel de richesse des collectivités locales. L’achèvement des projets de nouvelles villes, celles de Hassi Messaoud et de Bouguezoul notamment a également été discuté. Outre les mesures retenues pour le développement de l’agriculture et de l’industrie de transformation par l’exploitation des technologies et la généralisation de la numérisation, plusieurs propositions pour éradiquer la bureaucratie ont été faites. L’on retiendra, outre la révision des textes de loi, la promotion de la démocratie participative, la révision de la fiscalité locale, le recours aux techniques managériales dans la gestion, la rationalisation des dépenses et le recours à une approche d’évaluation de la qualité de la prestation aux citoyens. S’agissant de la gestion des crises et des risques majeurs, les recommandations validées soulignent entre autre l’importance de faire valoir une démarche préventive et anticipative dans ce domaine, ainsi que la consolidation du dispositif d’alerte
Karim Aoudia 

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À retenir

  • Elaboration d’une nouvelle loi de gestion du service public. Les walis appelés à accélérer la création des cellules d’écoute dédiées aux préoccupations des citoyens
  • Installation le mois prochain d’ateliers de réforme dédiés à la révision des codes communal et de wilaya
  • Le gouvernement assure qu’il œuvrera à la mise à jour du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) afin de définir une stratégie nationale d’aménagement du territoire, suivie d’une large opération d’adaptation de tous les plans de la wilaya et de la commune
  • Les textes de loi relatifs aux risques majeurs seront revus et promulgués avant la fin de l’année en cours.
  • Parachèvement du recensement général de la population avant la fin du premier semestre de 2022
  • Une opération de recensement économique qui servira de base de données pour les entités économiques et administratives, quelles que soient leurs natures dans les prochaines semaines
  • 18 mois devant les walis pour réguler l’exploitation du foncier et relancer les investissements locaux.
  • Révision de la loi relative à l’investissement et à l’élaboration de ses textes réglementaires

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Paroles de Walis

Lakhal Ayat, wali de Bouira : «La révision des lois relatives à la fiscalité locale constitue la condition sine qua non pour la transition du mode de financement basé sur le Trésor public à un mode d’autofinancement».

Bouras Aziz, wali d’Ouled Djellal : «Il est impératif d’aller vers la valorisation et une meilleure gestion des biens locaux et une révision urgente des modes d’élargissement de la fiscalité locale».

Abdelaziz Othman, wali de Bordj Badji Mokhtar :  «Les communes sont tenues de trouver de nouvelles sources de revenus hors les aides de l’Etat, d’où la nécessité d’une réflexion sérieuse pour la réévaluation des biens et la création de nouvelles activités ».

Abdelouahab Zini, wali de la circonscription administrative de Debdeb : «Après le 27 novembre prochain, l’opportunité sera offerte de revoir le rôle des communes, ce qui leur permettra de passer à un mode d’autofinancement».

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