Le président de l’Assemblée populaire nationale : «Former un front interne capable de relever les défis»

Photos : Nesrine
Photos : Nesrine

À l’issue de la séance plénière consacrée au vote du Plan d’action du gouvernement, le président de l'Assemblée populaire nationale a assuré de la disponibilité pleine et entière de l'instance législative à «accompagner le gouvernement», en vue d'opérer la complémentarité qui apporte avantage et bien à la patrie et au peuple. Boughali a affirmé que «le peuple algérien aspire à une nouvelle ère, après qu'il a tourné une page sombre ayant connu une stagnation politique, économique et sociale, en raison de la prolifération de la corruption dans tous les secteurs, ce qui a fait perdre l'opportunité d'une véritable relance pour l'Algérie». Il a souligné la nécessité de «moraliser la vie publique et politique en termes d'agissements et de pratiques». Il a insisté sur la nécessité de «conjuguer tous les efforts dans le cadre de la complémentarité positive et efficace entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire et entre toutes les composantes de la société civile», qu'il appelle à «adhérer, en vue de former un front interne capable de relever les défis dans le cadre de l'unité et de la cohésion nationale de la société civile, forte de ses institutions, à leur tête l'institution de l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN)». Le président de l’APN a, par ailleurs, soutenu que le Plan d'action du gouvernement dessine les contours de l'Algérie nouvelle pour laquelle s'est engagé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Les axes de ce Plan reflètent la volonté politique sincère pour une véritable relance du développement, dans le contexte de l'attachement de l'Algérie à ses valeurs enracinées, à ses constantes et à son authenticité, d'autant qu'elle aspire à accéder à la modernité en avançant à pas sûrs et avec une présence forte pour faire entendre sa voix dans les fora régionaux et internationaux. Il ajoutera que le PAG puise sa vision du programme du président de la République qui repose sur des institutions issues de la volonté du peuple, à commencer par le référendum autour de la Constitution jusqu'aux élections locales imminentes que le pouvoir législatif œuvrera à «mener à bien et dont il réunit les conditions de réussite afin qu'elles soient le parachèvement de l'édification des institutions démocratiques», a-t-il relevé. Le président de l’APN a insisté, sur un autre plan, sur l’importance de la moralisation de la vie publique et politique en termes d'agissements et de pratiques, ainsi que la nécessité de recouvrer la confiance entre le gouvernant et le gouverné.
S. Guemmouri

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Boughali, président de l’APN

«Le peuple aspire à une nouvelle ère, après avoir tourné une page sombre ayant connu une stagnation politique, économique et sociale, en raison de la prolifération de la corruption dans tous les secteurs, ce qui a fait perdre l'opportunité d'une véritable relance à l'Algérie.»

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ILS ONT DIT

Kamel Benkhelouf, président du groupe parlementaire  du Mouvement El-Bina : «Mise en place d'un programme d'urgence pour la dynamisation de toutes les filières économiques, industrielles, agricoles et de services pour un véritable décollage des différents secteurs névralgiques, appelant à la mise à contribution des différents acteurs par l'intensification du dialogue en vue de sortir avec des idées pratiques à mêmes de créer de la richesse et d'assurer le développement économique.»

Fateh Boutbig, président du groupe parlementaire du front El-Moustakbal : «Exploiter les ressources que recèle le pays, investir dans les industries manufacturières, le secteur tertiaire, et assainir le foncier agricole et industriel.»

Ahmed Taouil, président du groupe parlementaire du RND : «Lever les restrictions administratives, lutter contre la bureaucratie et toutes les formes de corruption institutionnelle, octroyer des aides aux plus méritants, encourager des micro-entreprises et accompagner des jeunes porteurs de projets.»

Ahmed Saddouk, président du groupe parlementaire du MSP : «Le Plan d'action du gouvernement devrait se baser sur des données et une évaluation pour sa réussite sur le terrain, notamment dans le contexte de la crise financière que traverse le pays.»

Abdelwahab Aït Menguelet, président du groupe parlementaire des Indépendants : «Élargir les prérogatives des présidents des Assemblées locales et leur conférer la gestion des micro-industries, libérer les initiatives et accorder les opportunités aux jeunes compétences.»

Ahmed Tamamri, président du groupe parlementaire du FLN : «Moderniser le système bancaire et fiscal, et recourir à un tissu industriel composé de micro-entreprises locales, tout en accordant l'intérêt aux industries manufacturières et au renforcement de l'investissement.»

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5 chiffres

  • l 9.000 milliards de DA. C’est le montant global de la réévaluation des projets faute de maîtrise  des délais de réalisation entre 2005 et 2020.
  • 10 Mds Da. C’est le montant engrangé par 15.000 comptes ouverts jusqu'à mai 2021, dans le cadre  de la finance islamique.
  • 22 mds DA. Les affectations financières annuelles consacrées aux personnes à besoins spécifiques ont dépassé ce volume en 2021.
  • 3.876 ha. Il s’agit de la surface des assiettes foncières inexploitées recensées au niveau des zones industrielles et des zones d’activité.
  • 2.790 milliards de DA. C’est ce qui a été dépensés pour l’assainissement des entreprises publiques depuis 1991.

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