L'ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin : «Nous avons un grand intérêt à collaborer étroitement avec l’Algérie»

L'ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a insisté, hier, sur "la convergence des positions entre les USA et l'Algérie" par rapport à "l'approche à poursuivre en vue d'un retour à la stabilité et le respect de l'ordre constitutionnel au Niger".
Lors d'une interview à Ennahar TV, elle a déclaré qu'en raison de la position qu'occupe l'Algérie au niveau régional et continental, et qui fait d'elle "un Etat leader", les États-Unis ont un "grand intérêt à collaborer étroitement avec l'Algérie pour pouvoir faire face aux enjeux géopolitiques que connaît la région du Sahel".
Mme Moore Aubin a cité dans ce contexte "les efforts de médiation entrepris par l'Algérie ayant permis de conclure l'accord de 2015 regroupant les Maliens autour des principes de paix".
Se félicitant de l'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), l'ambassadrice évoque "un plan de travail en commun entre l'Algérie et les États-Unis" incluant "des dossiers d'importance et de priorités mutuelles pour les deux pays", afin "de poursuivre la démarche de coopération fructueuse avec l'Algérie à partir de 2024 au CSNU".
Concernant le Sahara occidental, la diplomate a exprimé son souhait de "voir se concrétiser une solution politique". De même pour la situation en Libye qu'elle qualifie de "défi pour les deux pays". Elle rappelle qu’Alger et Washington partagent la même conception de la solution, "à savoir l'organisation d’élections permettant aux Libyens de choisir leurs représentants et le retrait des étrangers afin qu'il n'y ait aucune ingérence".
S'agissant du partenariat économique, l'ambassadrice souligne que "la coopération s'est élargie à plusieurs secteurs, au-delà du domaine énergétique, notamment les nouvelles technologies, la santé, l'agriculture et les énergies renouvelables". Mme Moore Aubin a affirmé que "plus de 100 entreprises américaines sont déjà présentes en Algérie". Cela, affirme-t-elle, "a permis de doubler le volume des échanges durant les trois dernières années". La diplomate se dit "confiante de l'évolution du partenariat gagnant-gagnant" suite à l'adoption du nouveau Code de l'investissement. L'ambassadrice a par ailleurs évoqué la coopération dans le secteur de l'enseignement supérieur, annonçant "l'inauguration prochaine d'un centre de recherche scientifique au pôle de Sidi Abdellah, fruit de la collaboration avec l'université américaine Notre Dame". S'agissant des programmes d'échange culturel, l'intervenante a indiqué que "des opportunités sont offertes aux chercheurs et universitaires algériens désirant poursuivre leurs études aux USA. Les centres culturels de Bechar, Ouargla, Constantine, Oran et Alger offrent des formations gratuites pour l'apprentissage et le perfectionnement de la pratique de l'anglais". Elle évoque dans le même sillage le projet Link "visant à doter les officiels algériens des compétences linguistiques nécessaires pour participer à des conférences et échanges internationaux, et communiquer avec des homologues internationaux". Pour Moore Aubin, "la promotion de l’enseignement de l’anglais est l’une des principales priorités de l’ambassade des États-Unis". A partir de la prochaine rentrée universitaire "7 professeurs américains vont sillonner les universités algériennes pour y dispenser des formations en pédagogie d'apprentissage de la langue anglaise au profit des formateurs algériens".

Tahar Kaidi

Sur le même thème

Multimedia