«C’est une nouvelle ère qui s’ouvre à nous, l’ère de la maîtrise d’une technologie que nous avons toujours demandé à développer pour pouvoir fabriquer nos vaccins et être dans le domaine assez pointu de la recherche et de la fabrication des vaccins et de sérums.
Car il ne s’agit pas uniquement de la vaccination contre la Covid-19, mais de pouvoir avancer dans le domaine de la recherche autour des vaccins pour répondre aux besoins des programmes de santé, notamment celui de la vaccination.
La plupart des vaccins que nous utilisons pour nos enfants, les adultes, les travailleurs et même pour les corps constitués sont importés. Pratiquement 95 % de nos besoins sont importés.
L’usine de Saidal, et éventuellement d’autres sites, pourraient, à l’avenir, commencer la fabrication de vaccins pour satisfaire les besoins que nous utilisons actuellement. En dehors du fait que nous allons rapidement dispenser des quantités suffisantes de vaccins contre la Covid-19.
Ceci est important pour ramener notre campagne de vaccination au niveau requis, car on est très en retard malgré les efforts en matière de sensibilisation et de communication et des démarches à l’étranger pour ramener des vaccins en quantité. Mais je pense que le fait de fabriquer le vaccin localement va beaucoup nous aider à relancer notre campagne vaccinale et mettre à la disposition des équipes soignantes les quantités nécessaires. Au-delà de la campagne contre la Covid-19, il est également important de dire que c’est un transfert de technologie et un savoir-faire qui va s’installer à notre niveau. C´est une formation de tous les cadres que nous avons, des biologistes, des immunologues, des vaccinologues, des techniciens... L’industrie du vaccin, aujourd’hui, de par le monde, sollicite beaucoup de compétences dans le domaine médical, de l’informatique, la biologie, l’immunologie et bien d’autres. J’espère que cela va nous ouvrir les voies de la fabrication des autres vaccins, notamment ceux nécessaires au bon déroulement du programme national de vaccination.»
K. H.
